Comment avoir 20 sur 20 en 2020 ?
Ce siècle, le 21ème, va entrer dans son bel âge, il va aborder ses 20 ans. Eh oui, on est déjà en 2020 alors qu’on a l’impression, que l’an 2000 c’était encore hier. Un an 2000 très fantasmé, car il était attendu comme un moment où tout changerait, évidemment, et comme par magie. Il y a comme ça des années mythiques pour la simple raison que leur numéro comptable est un chiffre rond.
Alors en attendant, l’an 3000, et les nouveaux mirages, ou cauchemars, qu’il provoquera, une année d’ailleurs où personne d’entre nous ne sera là pour en constater soit les splendeurs, soit les dégâts, contentons-nous de ce qu’on a, cette 20ème année de l’année 2000 qu’on souhaite à toutes et tous comme l’année de toutes les réalisations. C’est la période consacrée des vœux et donc pourquoi ne pas espérer le meilleur ?
Surtout qu’en vingt ans, on l’a dit souvent, notre pays a bien avancé et dans tous les domaines. La célébration des 20 ans de règne de Sa Majesté Mohammed VI a donné lieu à des bilans positifs que tout le monde a encore en mémoire… même s’il existe toujours des esprits retors pour qui rien ne va, rien ne marche et rien ne progresse, et que tout n’est que complaisance et courtisanerie.
Chacun, et c’est une particularité de ce siècle, est libre de son opinion et peut la commenter comme il l’entend, sous toutes formes de réseaux et de tous les moyens imaginables. C’est la rançon du progrès technologique qui a développé un formidable pouvoir de communication pour tous ceux qui voudraient s’en servir.
Mais communication n’a jamais voulu dire information, et surtout pas analyse et conviction, dans le sens du mot «convaincre».
Ici, dans ces colonnes, où vous nous faites l’amitié de nous lire depuis de longues années, on va dire haut et fort que notre pays va résolument de l’avant et lorsqu’on se compare à d’autres et bien il n’y a pas de quoi rougir et avoir honte. Certes rien n’est parfait, la perfection n’existe nulle part sur terre, mais il y a de quoi se réjouir et surtout rester optimiste, c’est-à-dire constructif et conscient de nos potentialités.
2020, année olympique
En cette année 2020, sur le plan sportif le méga évènement sera, sans conteste, les Jeux Olympiques qu’organisera, l’été prochain, la capitale nippone Tokyo.
L’histoire du Maroc aux Jeux Olympiques est très ancienne. Nos représentants étaient déjà à Tokyo en 1964 et le Maroc avait dès 1960 à Rome, obtenu sa première médaille olympique. C’était en marathon avec Feu Abdeslam Radi, qui avait couru cette année-là, le 10 000 m juste avant l’épreuve du marathon.
Le Comité National Olympique Marocain, présidé désormais par Fayçal Laaraïchi a choisi de finir l’année 2019, par la tenue de son Assemblée Générale. Et même si les médias d’ici n’ont pas été intéressés par l’évènement (en était-il un d’ailleurs ?), on retiendra que le Président y aura tenu un vrai discours programme. Tranquille au niveau de l’adoption des rapports moraux et financiers, Laaraïchi a choisi de faire un véritable tableau du sport national, et rien que pour ces propos clairs et constructifs, il valait la peine de suivre ses assises. On comptera sur la fantomatique commission de presse du CNOM, pour faire parvenir la substantifique moelle du discours présidentiel à l’ensemble des médias nationaux. Notre confrère «Le Matin du Sahara» l’un des rares quotidiens nationaux à rendre compte de l’AG du CNOM, a titré que «Fayçal Laaraïchi a dressé un diagnostic sans concession sur l’échec du sport marocain».
C’est une attitude forte de la part d’un responsable du niveau de Laaraïchi, mais pas étonnante car l’homme n’est pas connu pour être adepte de la langue de bois. Sauf que le Président du CNOM ne s’est pas contenté de dénoncer, il a aussi et surtout proposé des voies de redressement en martelant qu’il faut plus de professionnalisme dans l’ensemble des structures sportives : «S’il faut aider le sport national, on le fera nécessairement, à charge pour chaque fédération de présenter des dossiers crédibles et bien ficelés. Aidez-nous à vous aider».
Et en rappelant que tous sont au service du collectif, le Président du CNOM a abordé tous les aspects de la crise du sport au Maroc. Ah oui, il faut que les chargés de la «com» et de l’«info» au sein du CNOM nous présentent tout cela dans les plus brefs délais. C’est important pour l’opinion publique et puis ne sont-ils pas (largement) payés pour cela ?
Médailles, sport scolaire, pratiquants de toutes catégories, il n’a rien été éludé en cette A.G appelée à faire date dans ce début d’année olympique.
Des absents qui n’ont pas nécessairement tort
Parmi les grands absents à cette A.G, on évoquera Ahizoune (Athlétisme) et Lekjaa (Football). D’abord, ils ont chacun été bien représentés par des dirigeants de haut niveau, ensuite on sait que leur fédération respective est un modèle du genre, relativement parlant même si le football a connu la meurtrissure de l’élimination et sera absent de facto aux prochains JO.
L’Athlétisme se sait très attendu, car à tout seigneur tout honneur.
On sait que la FRMA a tiré les enseignements des déceptions passées avec ses athlètes qui, à chaque fois, passent de près à côté de l’or. Tokyo donnera-t-il le 20 sur 20 tant attendu à une discipline habituée à combler les attentes du public. Pression… pression, mais c’est de la bonne pression pour les joutes olympiques du Japon.
Quant à Lekjaa, il a fini la saison sur les chapeaux de roues et il sait qu’il n’a pas le temps de trop prendre de vacances et de gamberger. La Coupe du monde 2022 … commencera dès ce mois de Janvier prochain, avec le tirage au sort pour les éliminatoires africaines qui, dans deux ans doivent nous donner le nom des 5 pays qui seront au Qatar en 2022.
Gros chantier, déjà, mais il y a aussi la CAF et son avenir incertain avec la pression que lui met la FIFA. Une bonne pression celle-ci encore et à laquelle Lekjaa adhère totalement avec Infantino. De grandes choses sont attendues dès ce début d’année. Restons à l’écoute.
La victime expiatoire de l’année 2019
On aurait pu s’en passer, mais les juges de la FRMF ont préféré livrer à la vindicte populaire et pour obéir aux diktats des consultants et de leurs médias, le malheureux arbitre Hicham Tiazi mis à la retraite sans qu’il ait pu se défendre. C’est grand dommage de finir sur une note aussi injuste et quasi inhumaine.n