Comment faire de l’échec un escalier vers le succès
C’est une étape que bon nombre d’entrepreneurs redoutent. L’échec entrepreneurial est, en effet, la bête noire dans tout projet. Mais, comment aller au-delà quand cela arrive, et comment faire de l’échec un escalier vers le succès ? C’est la question à laquelle a répondu Global Shapers Rabat Hub, une association regroupant de jeunes dirigeants de 20 à 30 ans, lors de la première édition de son événement « Shine my fail » organisée le 20 octobre à Rabat. Venus nombreux écouter les interventions des panelistes, les jeunes entrepreneurs ont saisi l’occasion pour partager leur peur, et leur expériences de l’échec. Cette première édition a réuni un bon nombre de chefs d’entreprises et de startupeurs. « Shine my fail est une initiative de Global Shapers Rabat, qui est une initiative du Forum Economique Mondial basé à Genève. L’objectif de Global Shapers Community, est de créer un impact positif au sein de la jeunesse dans plusieurs régions du monde. Nous avons initié Shine my fail pour banaliser l’idée de l’échec, et encourager les jeunes à prendre des risques et entreprendre. Car, c’est en prenant des risques dans la vie qu’on arrive à construire un avenir plein de succès », a souligné Salaheddine Bakor, Project manager Shine My Fail au sein de Global Shapers Rabat. « Généralement lorsqu’on réunit les jeunes, c’est pour partager tout le temps des success stories. Cela empêche justement de voir combien de fois l’échec est présent sur le chemin du succès », a-t-il ajouté. Pour Adil Lahlou, ancien entrepreneur et directeur général d’EDF Maroc, cette rencontre revêt une importance capitale. L’ancien entrepreneur, qui faisait partie des panelistes, pour partager son expérience avec les jeunes, connaît bien cette thématique.
Ce qui compte, c’est comment se relever après l’échec
« L’échec, pour moi, est une étape de la vie pour passer au succès. Mais, le plus important, c’est d’apprendre de ses échecs. Je pense aussi que l’échec est une source d’inspiration pour réfléchir sur d’autres choses qu’on pouvait ne pas forcément avoir en tête, et que la vie nous apprend avec le temps », a-t-il estimé, appelant les entrepreneurs à la persévérance et à la patience. Pour sa part, Hicham Lahlou, Designer, a aussi encouragé les jeunes à aller au-delà de leur peur, et à entreprendre. A l’instar d’Adil Lahlou, il a aussi partagé ses expériences et son parcours avec le public. Force est de remarquer qu’ils sont de plus en plus nombreux aujourd’hui les entrepreneurs ou hommes d’affaires à succès, parfois mondialement connus, à l’instar du milliardaire chinois Jack Ma, fondateur du groupe Alibaba, du milliardaire nigérian, Tony Elumelu, fondateur entre autres du groupe bancaire United Bank of Africa (UBA) et bien d’autres, à se confier ouvertement lors des rencontres internationales avec la jeunesse sur les différents échecs qu’ils ont connus avant d’atteindre la gloire. Ce qui, forcément, contribue à dédramatiser l’idée de l’échec chez les jeunes. Rappelons que la première édition de Shine my fail a aussi connu la participation d’Ali Boukili, directeur général d’Archimedia Maroc, et d’Ismail Lahsicini, expert, entrepreneur (président fondateur et directeur de Remess). «Je suis pas fier de mes échecs. Je les déteste. Mais, ce dont je suis fier, c’est la façon avec laquelle je réagis face à ces échecs», a confié Ismail Lahsicini. Comme quoi, le plus grand échec, ce n’est pas l’échec en lui-même, mais plutôt comment on a géré la suite.