Modèle de développement

Comment la SFI entend accompagner le Maroc

L’International Financial Corporation (IFC) accélère le rythme de ses engagements pour accompagner le Royaume. Financement et assistance technique aux régions, accompagnement du secteur privé… l’institution financière internationale est sur tous les fronts.  

Le nouveau modèle de développement que le Maroc entend mettre en œuvre dans les prochains mois pour, entre autres, donner un coup d’accélérateur à sa croissance économique constitue également une aubaine pour ses partenaires internationaux. Ces derniers, au rang desquels l’IFC (International Financial Corporation, l’appellation en anglais de Société Financière Internationale-Groupe de la Banque mondiale), suivent de près l’évolution de la situation. Pour Sérgio Pimenta, Vice-président de l’IFC pour l’Afrique et le Moyen-Orient, le choix d’un nouveau modèle de développement, sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI, est très judicieux.

A l’issue d’une visite de plusieurs jours dans le Royaume qui a abouti à la signature de plusieurs partenariats très importants avec divers acteurs du développement du Maroc, Sérgio Pimenta, accompagné de son équipe, a en effet rencontré la presse pour discuter de futurs projets de l’IFC dans le pays. «Notre approche au Maroc a changé. Elle est en train de changer et continuera de changer en fonction aussi de ce nouveau plan de développement sur lequel le Maroc est en train de réfléchir», a confié Sérgio Pimenta. Cette nouvelle approche de l’institution, qui consiste à renforcer l’accompagnement du développement du Royaume, se traduit déjà sur le terrain à travers plusieurs initiatives et partenariats. A titre d’exemple, IFC a octroyé, pour la première fois dans la région MENA, un prêt commercial de 100 millions de dollars (environ 1 milliard de DH) sans garantie souverain à la région Casablanca-Settat. 

Renforcer le secteur privé et créer des emplois 

L’accord de financement signé lors de la visite de Sérgio Pimenta au Maroc, est accompagné d’une assistance technique au profit de la région, et servira notamment à financer des projets d’infrastructures régionales à fort impact. Dans le détail, l’enveloppe permettra à la région du financer l’extension du réseau du tramway casablancais avec la réalisation des nouvelles lignes T3 et T4. Soulignons que ce type de prêt permet aux régions de diversifier leurs sources de financement pour pouvoir réaliser leurs divers projets de développement, en ayant peu recours aux ressources publiques. Et selon Sérgio Pimenta, IFC planche déjà sur d’autres projets similaires avec les autres régions du Maroc. «La région Casablanca-Settat ne sera pas la seule à bénéficier de ce type de financement. Nos équipes sur place étudient déjà d’autres projets avec les autres régions du Maroc», a-t-il confirmé. Soulignons que depuis le mois de juillet 2019 jusqu’à présent, le montant des engagements de l’IFC au Maroc est de 250 millions de dollars (environ 2,5 milliards de DH).

«Le montant de nos engagements a quadruplé par rapport aux dernières années. Cela témoigne de l’accélération de notre action dans la région», a aussi fait remarquer le Vice-président de l’IFC pour l’Afrique et le Moyen-Orient, ajoutant que l’organisation par le Maroc en 2021 des Assemblées générales du Groupe de la Banque mondiale et du FMI (Fonds monétaire international), constitue une excellente occasion pour promouvoir le nouveau modèle de développement que le Royaume va mettre en œuvre.

Concernant le secteur privé, IFC enclenche aussi une accélération. Ainsi, IFC a signé le 23 janvier à Casablanca, un accord de financement de 24 millions de dollars avec la société Zalar Agri. Cette enveloppe permettra à cette dernière de poursuivre son développement (diversification, export…). Zalar Agri vient s’ajouter à la longue liste des entreprises accompagnées par IFC dans le Royaume.

 
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