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Les Comores nous ont sortis de notre confort

Il aura suffi d’un match raté pour que tout ressorte. « Tout ? ».

Oui, tout ce que notre football recèle de polémiques plus ou moins enfouies, plus ou moins oubliées mais qui ne demandent qu’à revenir pour empoisonner l’atmosphère.

Depuis le Mondial 2018, depuis ces stades pleins de supporters marocains vêtus de couleurs nationales, on avait espéré qu’autour du onze national il n’y aurait plus de place pour les discussions sur les joueurs d’ici et les joueurs de là-bas. Entre les footballeurs qui évoluent dans notre championnat au Maroc ou ceux qui, vivant en Europe, jouent en Belgique, Allemagne, France, etc … il y a un débat incompréhensible, insupportable et à la limite déplacé, insultant et nauséabond.

Juger un joueur sur sa manière de vivre, sa manière de parler, sa façon dont il chante l’hymne national est une attitude indigne de tout ce qui se prétendrait marocain.

Ou bien on est tous engagés dans la défense du royaume et de ses valeurs ou bien on est en train de vouloir délivrer des diplômes de valeur différente pour chacun en considérant que le Marocain de Casablanca est plus Marocain que celui qui vivrait à Bruxelles ou Amsterdam.

Cette attitude idiote et coupable revient à chaque fois que le onze national piétine ou trébuche et alors bonjour les dégâts. On n’entend plus qu’insultes et paroles désobligeantes. Que le malheureux Mandil se soit cru obligé de répondre, inopinément, il est vrai, à tous ceux qui l’ont descendu via les réseaux sociaux, est symptomatique de la disparition de cette saine ambiance autour des Lions de l’Atlas, ambiance que l’on croyait installée au sein et autour des Lions de l’Atlas depuis Moscou 2018.

Or, au-delà des prestations ratées ou inabouties, il est dommageable et intolérable que la déception du public, des médias, aboutisse à la remise en cause des talents et motivations des uns et des autres.

Le football, on le dit et on le répète, c’est d’abord un résultat.

Jusqu’à preuve du contraire le onze national restait en course dimanche pour la qualification en CAN 2019.

Oui bien sûr, l’arbitre mauritanien nous a bien aidé à sauver les meubles à Casablanca, mais arrêtons-nous là et ne remettons pas tout en cause.

Respectons les joueurs qui viennent défendre nos couleurs et ne leur faisons pas de procès d’intention. Leur engagement et leur motivation ne peuvent être remis en cause.

Libre à chacun de juger leur niveau technique tant qu’on reste dans le jeu et uniquement le jeu, ou de critiquer leur potentiel physique (méforme) mais de grâce, oublions les passeports et les pays : il y a un seul drapeau et un seul peuple et tous les Marocains, tous, sont sur une même longueur d’onde au sein de la sélection nationale.

Leur métier, qui est d’évoluer le mieux possible pour représenter le pays, est déjà assez difficile pour que des perturbateurs malformés ou mal intentionnés ne viennent mettre en doute leur marocanité.

C’est en ce sens, et en ce sens seulement, que la prestation ratée face aux Iles Comores peut se révéler dangereuse. Alors tirons la sonnette d’alarme dans l’espoir de ramener tout le monde à la raison.

 
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