Conseil de gouvernement : lancement du train de la rentrée scolaire
Lors du Conseil de gouvernement tenu le 27 août, la priorité a été accordée à la rentrée scolaire 2020-2021, pour laquelle le ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation professionnelle, qui est aussi le porte-parole du gouvernement, a fait un exposé.
Normal, c’est le dossier le plus chaud de cette rentrée où la zone d’incertitude ne cesse de s’agrandir avec l’augmentation des cas de contamination au Covid-19 et de décès, d’après les chiffres officiels. Ainsi, une décision a été prise. Au cours de l’année scolaire 2020-2021, l’enseignement devra être assuré à la fois en présentiel et à distance, selon la préférence des parents et selon les conditions concrètes et spécifiques de chaque établissement et de chaque région. Aucun mot sur le processus méthodologique qui a abouti à cette décision. Associations des parents d’élèves et syndicats des enseignants critiquent cette décision et dénoncent leur non implication. Le sens profond de la démocratie reçoit un sacré coup.
Tous les établissements scolaires sont concernés par cette décision : public, privé et missions étrangères. La même logique a été étendue aux universités et à la formation professionnelle. Le principe de flexibilité a ainsi été généralisé, compte tenu du haut degré de complexité engendré par la crise sanitaire. Une crise qui, en fait, aggrave une situation déjà habituellement difficile, en temps normal, suite à plus de 30 ans d’application d’une logique néolibérale destructrice de l’école publique. En tout cas, la décision a été prise. Certaines voix s’élèvent pour proposer un « report » de la rentrée scolaire. Le gouvernement ne semble guère y prêter attention. Pour cette année 2020-2021, le train de l’enseignement devrait redémarrer un lundi 7 septembre, malgré l’épaisseur du brouillard qui ne semble guère se dissiper.
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Le deuxième point à l’ordre du jour du Conseil de gouvernement a trait au projet de décret n° 06-20 visant la liquidation et la dissolution de l’Office de commercialisation et d’exportation (OCE). En fait, c’est là l’aboutissement d’un long processus de libéralisation des échanges externes, conformément à l’esprit de nombreux accords de libre-échange conclus par le Royaume du Maroc. C’est aussi une simple mise en cohérence avec le plan Maroc vert (PMV) et avec la création de l’agence de développement agricole qui assure déjà l’encadrement de la commercialisation des produits agricoles. C’est aussi le début d’application du troisième axe stratégique récemment annoncé par le gouvernement dans son « plan de relance économique » qui vise la restructuration des établissements et des entreprises publics.
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Le Conseil de gouvernement a ensuite examiné et adopté plusieurs décrets dans le domaine de la santé publique et plus particulièrement dans le domaine de l’investissement agricole, pour redéfinir le périmètre de certains offices régionaux d’investissements agricoles (Tafilalet, Ouerzazate, Souss-Massa et El Rharb). Enfin, le Conseil de gouvernement a été clôturé par la nomination de sept directeurs dont trois de sexe féminin. Un petit clin d’œil à l’égalité de genre.