Les contours du projet du constructeur chinois BYD au Maroc
Le Maroc qui aspire à couvrir 52% de ses besoins énergétiques à partir des sources d’énergies renouvelables à l’horizon 2030, s’oriente un peu plus vers l’énergie verte et les énergies renouvelables.
En effet, comme Challenge.ma l’avait annoncé en exclusivité, le leader mondial des véhicules électriques devant Tesla et Volkswagen, le chinois BYD (comme « Build Your Dreams », construisez vos rêves) a choisi le Maroc après les constructeurs automobiles français Renault et PSA. Le royaume a signé ce samedi 09 décembre 2017 au palais royal de Casablanca en présence de SM le roi Mohammed VI un protocole d’accord avec le président de cette firme chinoise, Wang Chuanfu, pour l’implantation d’une usine de voitures électriques dans la futur Cité Mohammed VI Tanger Tech situé à Tanger. Cette audience s’est déroulée en présence du conseiller de SM le roi, Fouad Ali El Himma et du ministre de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Économie numérique, Moulay Hafid Elalamy. L’accord prévoit également la construction de trois autres usines : une dédiée aux batteries électriques, une autre aux bus et camions électriques et la dernière pour fabriquer des monorails (trains électriques circulant en hauteur). Ces trois projets seront également implantés dans la future Cité Mohammed VI Tanger Tech, qui devra commencer à recevoir ses premiers industriels en 2018. « Il s’agira de créer un écosystème complet de mobilité électrique autour de BYD qui n’est pas seulement un constructeur automobile électrique mais un intégrateur », explique Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Économie numérique. Ce dernier, accompagné d’Othman El Ferdaous, son secrétaire d’État à l’Investissement et Ad Huang, directeur général de BYD Auto Industry, faisaient face à la presse. « Le nouveau projet du groupe chinois BYD Auto Industry, sera érigé sur 50 hectares dont 30 hectares couverts et générera 2500 emplois directs », souligne le ministre. Quid du démarrage du projet ? « Nous sommes en train de travailler main dans la main pour justement construire l’écosystème. Cela fait un temps où on travaille pour choisir le meilleur. BYD est le seul intégrateur. Il est leader devant Tesla », précise le ministre.
Pour rappel, BYD compte 220 000 employés, répartis sur plus de 30 sites industriels dans le Monde. Il réalise un chiffre d’affaires de 17 milliards de dollars et représente 13% des véhicules électriques vendus dans le monde. BYD détient notamment 30% du premier marché automobile électrique mondial, le marché chinois. « Avec BYD, nous tenons notre troisième constructeur automobile. À l’instar de Renault et Peugeot, l’essentiel de sa production est destinée à l’export », note Moulay Hafid Elalamy.