Déconfinement : le ministère de la Santé à la recherche d’une solution digitale
Le ministère vient de lancer un appel à manifestation d’intérêt concernant une solution digitale pour lutter contre le Covid-19.
Le ministère de la Santé entend soutenir les efforts du gouvernement dans la lutte contre la propagation du coronavirus. Il vient de lancer un appel à manifestation d’intérêt. Objectif : mettre en place une solution digitale. Il précise que la volonté est de minimiser les coûts et les délais de livraison de cette application en s’appuyant sur des solutions open source existantes.
Cette solution de traçage de la transmission doit répondre à plusieurs enjeux, comme la détection précoce et rapide des contaminations via la traçage de l’historique de contact avec des cas confirmés. Il est question également d’assurer une meilleure exploitation des moyens existants en focalisant les tests sur les populations à haut risque ou ayant été en contact avec des cas confirmés. Autre enjeu : préparer le déconfinement en assurant un suivi des populations pendant cette période afin d’isoler rapidement les nouveaux cas et éviter de nouveaux foyers locaux.
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Au niveau fonctionnel, le ministère de la Santé note que la solution digitale doit permettre le back-tracking en offrant le traçage de l’historique de contact des cas confirmés sur les 14 à 21 derniers jours pour déterminer les personnes à risque, communiquer les informations de source officielle à l’ensemble des utilisateurs et la mise à leur disposition d’une autorisation de sortie digitale pendant le déconfinement. Aussi, offrir un auto-diagnostic des symptômes du Covid-19 à travers un questionnaire et la possibilité d’enregistrement pour un test, tout en donnant des informations aux utilisateurs sur les zones à risque afin de les éviter lors des sorties autorisées.
Concernant le parcours utilisateur, le ministère de la Santé a arrêté les fonctionnalités prioritaires. Il s’agit du traçage de l’utilisateur en utilisant le GPS ou le Bluetooth et de la déclaration de la contamination. Ainsi, le médecin communique un code à l’utilisateur suite à un test positif du Covid-19 pour confirmer la contamination. Une fois le code saisi sur l’application, le cross checking avec les autres utilisateurs est lancé sur leurs téléphones. Le ministère précise que le médecin doit disposer d’une liste de codes destinés à un usage unique. Ce code doit être généré par un algorithme spécifique contrôlé par l’application. Par la suite, les utilisateurs ayant été en contact avec la personne contaminée reçoivent une notification (sur application ou SMS) leur recommandant de s’isoler et les informant qu’ils vont être contactés pour être testés. Les ministères de l’Intérieur et de la Santé reçoivent une liste des personnes ayant été en contact avec le cas confirmé et peuvent les approcher pour effectuer des tests. Le ministère note qu’il faut également prévoir un procédé équivalent pour la déclaration de rétablissement. Il s’attend à un déploiement de la première version de la solution d’ici le 31 avril.
Pour rappel, l’Organisation mondiale de la santé a recommandé les tests en masse pour contrer le coronavirus. Plusieurs pays ont ainsi mis en place des solutions digitales de traçage, comme la Chine, la Corée du Sud, Singapour et la Grande-Bretagne.