Coronavirus : les gens meurent d’envie… de vivre
Les déconfinements se succèdent et ne se ressemblent que sur un point. Partout les populations, surtout la jeunesse, profitent frénétiquement des espaces de liberté retrouvés, parfois au-delà du sanitairement raisonnable.
Il est de bon ton de critiquer le peuple marocain, de manière irrespectueuse, parce qu’il montre les mêmes aspirations, le même goût pour la vie que tous les humains. Pourtant à Paris, partout en France, le phénomène s’impose : les gens vont dans les parcs, les plages, les rares lieux ouverts, s’agglutinent, prennent un verre ensemble, respirent, non pas au sens médical, mais au sens humain. Le confinement est contre-nature et le degré d’acceptabilité humaine de cette mesure ne peut que s’amenuiser avec le temps.
On n’a pas besoin d’une grande école pour comprendre que l’instinct préféré des êtres humains est incompatible avec l’isolement. Par contre, il peut s’adapter à la distanciation sociale, si cette mesure est bien expliquée.
Le gouvernement suédois a finalement réagi aux critiques multiples sur sa gestion. Ces critiques s’appuient sur le fait que la mortalité est relativement plus forte en Suède par rapport à sa population, ce qui est en train de changer par rapport aux USA par exemple.
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L’exécutif suédois n’a sorti aucune loi coronavirus, mais il a recommandé les mêmes mesures que les autres. Il a joué la carte de la responsabilité individuelle plutôt que la coercition. Les marchands de la peur vont me rétorquer : oui mais il y a eu des morts. Tout est resté ouvert, l’économie fonctionne et ne sont impactés que les exportateurs, l’Etat n’a pas emprunté une couronne.
Mais il y a plus important, le suédois ne vit pas dans une société anxiogène, travaille normalement, vit normalement. Il est déjà dans l’avenir de l’humanité. Parce que fatalement le désir de vie va l’emporter.
Evidemment cette chronique n’a rien à voir avec Absurdistan et son gouvernement à trois voix et autant de voies. Elle ne s’adresse qu’à ceux dotés de raison, ce qui n’est pas le cas de ceux qui nous gouvernent.