La résurgence des contaminations au coronavirus un peu partout dans le monde a poussé les décideurs de plusieurs pays à imposer ou restaurer des mesures restrictives. Le Maroc, qui fait face à la même situation avec plus de 20.000 cas, n’est pas en reste. Coup d’œil sur quelques pays.

La succession de la mise en place de mesures contraignantes dans plusieurs pays du monde pourrait donner l’impression d’une action coordonnée. Ce qui n’est pas le cas, si ce n’est la montée des contaminations un peu partout qui en fait un dénominateur commun. Plusieurs pays, depuis quelques semaines ou quelques jours, ont décidé de muscler le jeu et de restreindre certaines activités afin de tenter d’endiguer la propagation du virus. Pour quel résultat ?

Maroc. Après un confinement partiel (certains quartiers) dans la ville de Tanger, puis une interdiction de quitter la ville la semaine dernière pour les festivités de l’Aïd Al Adha, le Maroc a décidé dimanche 26 juillet de confiner 8 villes du pays : Tanger, Tétouan, Fès, Meknès, Casablanca, Berrechid, Settat et Marrakech. Cette décision qui a créé des scènes d’embouteillages sur les routes et autoroutes du pays fait suite à la montée inquiétante des cas enregistrés ces deux dernières semaines. La circulation hors de ces villes est conditionnée par un ordre de mission de l’employeur doublé d’une autorisation spéciale des autorités locales. La circulation est par contre libre à l’intérieur de ces villes. Pour l’instant, les vols aériens domestiques et spéciaux ne sont pas concernés par cette nouvelle décision. Le Maroc avait précédemment institué le test de dépistage au départ pour ceux qui voyagent sur le Maroc à la réouverture des frontières.

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Algérie. Chez le voisin de l’Est, la situation est aussi alarmante. L’Algérie enregistre près de 28.000 cas de contamination et quelque 1.163 décès. Le pays, que le mouvement du hirak secoue depuis plus d’une année, a décidé de reconduire le confinement partiel à domicile entre 20h et 5h pour 15 jours supplémentaires à compter d’aujourd’hui. La mesure concerne 29 des 48 wilayas du pays. En outre, les transports urbains publics et privés sont suspendus durant les week-ends.

France. La France a ordonné la fermeture de lieux de rassemblements comme les plages, les parcs et les jardins publics la nuit dans la ville touristique de Quiberon, sur l’Atlantique. Selon le bilan établi lundi soir par la Direction générale de la Santé (DGS), l’épidémie a fait dix-sept morts supplémentaires depuis vendredi en France et la circulation du virus reste «soutenue».

Belgique. Comptant quelque 66.026 cas au lundi 27 juillet, la Belgique est aussi l’un des pays qui compte le plus grand nombre de décès par rapport à sa population, soit 85 décès pour 100.000 habitants. Et face à la remontée inquiétante des cas, la Première Ministre a annoncé un durcissement des mesures ce lundi 27 juillet. Depuis hier donc, les Belges sont autorisés à avoir dans leur « bulle de contact » que 5 personnes. Précédemment, le nombre de personnes dans cette « bulle de contact » était de 15. Objectif : limiter les contacts. De plus, les rassemblements publics et privés sont restreints. Les événements publics seront limités à 100 personnes à l’intérieur (au lieu de 200) et 200 à l’extérieur (au lieu de 400). Le port du masque lors de ces rassemblements sera obligatoire. Le télétravail est fortement recommandé, étant redevenu de moins en moins utilisé depuis un moment. Outre ces mesures, le port du masque est redevenu obligatoire dans les endroits à forte fréquentation, les transports en commun, les magasins, les cinémas, les lieux de culte, les musées et bibliothèques. Son utilisation généralisée n’a toujours pas encore été remise en selle. De plus, la province d’Anvers ferme les bars à 23 heures. Un couvre-feu sera en vigueur entre 23 heures et 6 heures. Les sports de contact individuels sont interdits et les sports d’équipe le sont également pour les personnes de plus de 18 ans.

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Espagne. En 24h (de dimanche au lundi 27 juillet), l’Espagne a enregistré 6 361 cas nouvelles contaminations en 24h, portant le total à 278.782 cas et 28.434 morts. Des chiffres qui ont fait plus que relever le niveau de tension dans le pays. Avec la situation en Catalogne, la perspective d’une deuxième vague ne fait plus aucun doute. Dans le comté de Lérida, un reconfinement de la population a été rétabli depuis ce lundi. Ils sont au total quelque 200.000 personnes frappées par cette décision. D’autres communes sont également interdites d’accès. En Catalogne, où l’explosion des cas est la plus forte, les 4 millions de personnes ont été priées de rester chez eux si sortir n’est pas indispensable. Le gouvernement autonome de Catalogne a fait fermer les cinémas, théâtres, discothèques. Les réunions de plus de 10 personnes sont également bannies. Et plusieurs pays, dont la France, ont déconseillé à leurs ressortissants de se rendre dans cette région.

Allemagne. L’Allemagne qui compte 207.353 cas s’inquiète également de cette fameuse deuxième vague de la pandémie. Un projet d’accord entre le gouvernement et les régions, les Länder, évoque ainsi la possibilité de restreindre davantage les déplacements dans une aire géographique limitée en cas d’apparitions de foyers épidémiques. L’armée allemande pourrait également être mobilisée, notamment pour effectuer des campagnes de tests. 

États-Unis. Des mesures de restriction ont fait leur retour dans certaines des régions les plus touchées comme la Californie. Dans cet Etat, les bars et les salles de restaurant en intérieur ont à nouveau fermé leurs portes. En Floride, la montée des cas a réduit la capacité litière des hôpitaux à 18 % des lits disponibles dans les services de soins intensifs au 27 juillet. L’administration Trump a concédé l’injection de près d’1 milliard de dollars pour soutenir le développement d’un potentiel vaccin. Pour rappel, la société de biotechnologie Moderna travaille d’arrache-pied sur un vaccin et a déjà entamé des essais depuis un moment. Ces essais sont entrés dans leur dernière phase.