Covid. Une histoire sans fin ? [Par Jamal Berraoui]
Le nouveau variant Sud-Africain, appelé Omicron, crée la panique. Il serait six fois plus contaminant que le Delta plus. Mais, les scientifiques manquent de recul pour savoir s’il est plus dangereux, s’il tue plus.
Le patron du laboratoire Moderna a été clair, il faut développer de nouveaux vaccins capables de combattre les variants. Parce que le risque le plus important, c’est celui d’un variant qui devient hégémonique alors qu’il est insensible aux vaccins existants. Cela, les scientifiques les plus sérieux, ne l’excluent pas.
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Mais, sans Omicron, la situation est inquiétante. En Europe, le nombre de contaminations explose, alors que les taux de vaccination sont élevés, Israël a refermé ses frontières, le Japon et l’Australie ont réagi comme lors de la première vague. On sait, et c’est définitif, que le vaccin protège des formes graves, mais pas de la contamination. Dans les pays vaccinés, les structures sanitaires contrôlent la situation.
Mais dans tous les pays, le retour aux mesures préventives pose problème. Les populations n’acceptent plus ces restrictions qui n’en finissent pas de revenir. Cette fatigue morale a des impacts politiques importants. En Europe, l’approche de Noël, dans l’anxiété ambiante, peut se traduire par des débordements. Les gouvernants, partout dans le Monde, ont à faire face à une pandémie déroutante. Ceux qui ont choisi de la minimiser, ont fait payer très cher en nombre de morts, cette option à leur population.
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Les autres qui ont privilégié la précaution, ont accablé l’économie et sont accusés par les extrêmes d’établir une dictature sanitaire. En tous cas, la reprise économique mondiale est compromise. C’est une très mauvaise nouvelle parce que cette crise a aggravé les inégalités sociales et a jeté des centaines de millions dans la précarité.
Le Maroc a choisi de prendre les devants et de fermer ses frontières, alors que les chiffres sont très bas. Est-ce trop précoce ? L’avenir nous le dira. Cette décision permet de maintenir l’activité économique, mais, met à genoux le tourisme. C’est le genre de choix cornélien qui s’impose à tous les gouvernants.