CSMD : Les propositions de l’UGTM et de la CDT
La Commission Spéciale sur le Modèle de Développement (CSMD) a continué, samedi à Rabat, ses séances d’écoute des partis politiques et des syndicats par une réunion avec les représentants de l’UGTM et la CDT, qui ont exposé leurs visions du nouveau modèle de développement.
Ainsi, l’Union Générale des Travailleurs du Maroc (UGTM), représentée par son secrétaire général, Mayara Enâam, a estimé que le nouveau Modèle de développement, actuellement en phase de conception, doit immanquablement garantir les droits syndicaux et la protection sociale de la classe ouvrière, étant donné qu’un tel chantier ne peut être conçu sans tenir compte des conditions d’un travail décent pour les travailleurs marocains et de la préservation de leur dignité.
Lors de la séance d’écoute des ses représentants, l’UGTM a souligné l’impératif de faire du mouvement syndical un partenaire à part entière dans le processus développement économique et social, à un moment où s’impose le renforcement des rôles des médiateurs sociaux pour l’élaboration et la mise en œuvre du modèle de développement.
L’Union Générale des Travailleurs du Maroc, également représentée par les membres de son bureau exécutif Khadija Zoumi, Abdesslam Lebbar, Mustapha Mekroum, Mohamed Laabid et Hind Moutou, ainsi que le secrétaire général de la jeunesse ouvrière de l’Union, Hicham Harib, et la présidente de l’organisation de la femme ouvrière Fatiha Sghir, a souligné que la CSMD ne saurait remplir le rôle assigné aux partis politiques qui est celui d’esquisser les stratégies de développement d’autant plus que sa mission va au-delà de l’action partisane pour embrasser l’avenir du Maroc durant les cinquante prochaines années.
L’UGTM n’a pas maqué de se féliciter de l’esprit d’ouverture qui anime la CSMD dès lors qu’elle a veillé à la tenue de concertations sur le modèle escompté, notant que la dynamique de développement économique et social exige l’implication de tous les acteurs et des forces vives de la société.
De son côté, la CDT, représentée par son secrétaire général, Abdelkader Zayer, a appelé à revoir le mode de gouvernance en matière de travail, en accordant une place de choix aux syndicats à travers une présence au sein des conseils d’administration et de surveillance, afin qu’ils participent à la prise des décisions stratégiques qui concernent les travailleurs marocains.
La Confédération démocratique du travail, également représentée par son secrétaire général-adjoint, Khalid Alami Houir, et les membres du bureau exécutif, Abdelkader Omari, Younes Firachine et Abdelmajid Radi ainsi que par deux membres du conseil national du syndicat, Othmane Baka et Khalil Bensami, a insisté sur l’institutionnalisation du dialogue social à travers une loi cadre ou une loi organique relatives au dialogue et à la négociation, au lieu de focaliser sur la loi relative à la grève.
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Aussi, la confédération a mis en avant l’importance de cette réunion, laquelle concrétise la revendication du syndicat qui a toujours appelé à l’ouverture d’un dialogue national, soulignant la nécessité de poursuivre la concertation autour du modèle de développement et d’en assurer le suivi, afin de réussir là où les autres plans ont échoué.
Dans le cadre de ses séances d’écoute des partis politiques et des syndicats, la CSMD que préside Chakib Benmoussa a eu une réunion, vendredi, avec les représentants du Mouvement démocratique et social (MDS) et de l’Union marocaine du travail (UMT).
Ainsi, le MDS, représenté par son secrétaire général Abdessamad Archane, a souligné que le nouveau modèle de développement doit être basé sur la consolidation du chantier de la régionalisation avancée, tout en mobilisant les moyens pour atteindre cet objectif.
A l’issue de la réunion du parti avec la CSMD, à laquelle étaient également présents MM. Mahmoud Archane, président de son conseil de présidence, Khalla Saidi, président de son conseil national et Driss Ghandi, coordinateur du bureau politique, il ressort que la perception du MDS concernant le nouveau modèle de développement repose sur quatre piliers fondamentaux à même de permettre l’implémentation des politiques publiques et le changement du quotidien du citoyen marocain, notamment la consolidation du chantier de la régionalisation avancée, tout en mobilisant les moyens pour atteindre cet objectif, en plus d’avoir recours à « des personnes à la hauteur des aspirations ». Les autres piliers concernent l’investissement dans l’élément humain, étant donné le rôle essentiel qu’il assure dans tout programme de développement, tout en accordant de l’importance au secteur de l’éducation et de la formation. La concrétisation de ces objectifs nécessite la promotion du processus démocratique engagé par le Maroc, en plus de l’importance de se doter de partis forts et à la hauteur des attentes, afin d’atteindre les objectifs fixés et conforter la particularité du Maroc au niveau international et son rayonnement qui constitue le socle de ce modèle. Pour l’Union marocaine du travail, représentée par son secrétaire général Miloudi Moukharik, Amal Omari, Miloud Maasid, Ahmed Bahnis, Mohamed Haytoum, Noureddine Soulaik et Bachir Al Houssaïni, le nouveau modèle de développement devra prendre en considération le respect des lois sociales, la garantie des conditions de travail décentes et la réalisation de la justice fiscale.