Blog de Jamal Berraoui

Danger par ( Jamal Berraoui )

Tanger  a connu un braquage avec utilisation d’armes lourdes. Selon des informations non vérifiées, c’est le directeur général de la police lui-même qui dirige l’enquête. Depuis quelques temps, les armes à feu ont fait leur apparition dans le gangstérisme marocain. D’abord, dans des règlements de compte mafieux et depuis peu, dans des opérations de braquage. L’attaque d’un fourgon de transport de fonds est une première au Maroc, alors que c’est un classique en France et ailleurs.

Il faut être clair, le crime organisé est lui aussi sujet à la mondialisation. Les mafias sont devenues transnationales. Il faut savoir que l’éclatement de la Yougoslavie, la chute du mur de Berlin, ont constitué une aubaine pour les mafieux. Des armes de guerre sont en vente quasiment libre. Des kalachnikov sont utilisées dans les assassinats à Marseille ou en région parisienne. De la même manière, il y a une population de MRE impliquée dans les trafics de drogue et plus généralement, dans le grand banditisme. Il n’y a aucun mal à reconnaître cette réalité que les chiffres prouvent,
sans pour autant stigmatiser l’ensemble des immigrés qui, en majorité tentent de s’en sortir par le travail, dans la dignité. Cette situation pose de nouveaux défis à la police nationale, tant celle du contrôle aux frontières, que la police judiciaire. Il serait injuste de ne pas reconnaître les efforts de modernisation de cet appareil. La police scientifique, par exemple, est au diapason de ce qui se fait de mieux en Occident. Il ne faut pas oublier non plus que cette oeuvre de modernisation est une condition de l’Etat de droit, parce qu’il faut confondre les suspects et non plus leur arracher des  aveux.
Cependant, l’apparition du crime organisé utilisant des armes à feu, pose de nouveaux problèmes, autrement plus complexes. Selon les médias, le même groupe serait derrière un assassinat et une tentative de kidnapping qui auraient eu lieu en octobre dernier. Dans une ville touristique, il est facile pour ces bandits de se fondre dans la foule, ce qui rend ardue la mission des enquêteurs.
Gageons qu’ils arriveront à leurs fins, parce que la police nationale met le paquet. Mais gardons à l’esprit que ce phénomène, celui de l’internationalisation des mafias concerne tout le pourtour
méditerranéen et qu’il appelle à plus de vigilance.

 
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