De bonnes perspectives en vue pour JLEC
Energie. La centrale à charbon de Jorf Lasfar a enregistré des résultats en nette amélioration au premier semestre 2014. Une belle performance, le fruit de ses récents investissements de 13 milliards de DH dans la construction des unités 5 et 6, qui augure un bel avenir à la filiale marocaine du groupe Taqa. par Roland Amoussou
L’avenir semble bien doré pour JLEC(Jorf Lasfar Energy Company), cotée à la bourse de Casablanca. Après avoir enregistré une baisse de son chiffre d’affaires en 2013, la filiale d’Abu Dhabi National Energy Company (group Taqa) semble avoir bien entamé 2014. En témoignent les résultats opérationnels et financiers semestriels de JLEC livrés mardi 9 septembre à la faveur d’une conférence de presse à Casablanca. Il faut dire que tous les indicateurs sont au vert pour l’opérateur. Cette belle performance, la filiale du group Taqa, opérateur de premier plan dans la production de l’électricité au Maroc, les doit, en partie, à la mise en exploitation commerciale de ses unités 5 et 6, ayant nécessité d’importants investissements. Grâce à ces deux nouvelles unités, JLEC a pu porter la capacité totale de production de la centrale de Jorf Lasfar à 2.056 mégawatt de capacité installée, augmentant significativement le taux de disponibilité. Pour les unités 1 à 4 le taux de disponibilité est passé de 82% à fin juin 2013 à 90,8% cette année et celui des unités 5 et 6 à 91,5% au 30 juin. La filiale du groupe Taqa couvre désormais les 50% de la production nationale d’électricité. «Ce taux de disponibilité est le fruit d’un travail interne très poussé au niveau de l’entreprise. Ce taux de disponibilité nous place parmi les 25% des centrales les plus performantes au monde», explique Omar Alaoui M’Hamdi, directeur général adjoint de JLEC.
S’inscrire dans le mix énergétique marocain
«Ces résultats ne sont pas le fruit d’un hasard», renchérit Abdelkader Hilmi, directeur Projet JLEC 5 et 6. Pour rappel, Jorf Lasfar Energy Company a réalisé un investissement de 13 milliards de DH pour la construction des unités 5 et 6 entrant dans le cadre de l’extension de la centrale à charbon de Jorf Lasfar( le marché a été remporté par le Consortium Mitsui & Co et Daewoo Engineering & Construction). Pour les années à venir, JLEC compte bien aussi s’aligner sur le mix énergétique national.
La filiale du groupe Taqa compte, en effet, se positionner sur les différentes opportunités sur les segments de l’énergie thermique (gaz et charbon) et des énergies renouvelables (éoliennes et hydroélectriques). «Pour notre perspective d’avenir, nous allons nous baser sur notre expertise de développeur et notre savoir-faire en termes de gestion de construction pour nous développer sur le mix énergétique marocain, mais également sur les opportunités en Afrique», souligne Omar Alaoui M’Hamdi. Force est de préciser que le Maroc s’est lancé dans un programme très ambitieux de développement des énergies renouvelables avec l’objectif d’atteindre 42% de la puissance installée d’ici à 2020. Rappelons que JLEC a le statut de producteur privé d’électricité, et donc vend, sous contrat, la totalité de sa production à l’ONEE (Office National de l’Electricité et de l’Eau potable). Pour information, la demande en électricité croît de 6 à 8% par an. Dans le secteur de la production d’électricité au Maroc, outre JLEC, on note également d’autres acteurs comme Nareva, le groupe français GDF-Suez ou encore le Saoudien ACWA Power.