De l’eau et de la confiance pour irriguer l’espoir
La réforme des systèmes d’éducation et de santé sont au cœur du nouveau modèle de développement dont le processus de mise en œuvre est entamé. Ces deux chantiers sont incontournables dans la lutte contre les causes structurelles de la pauvreté et donc contre les inégalités sociales. Les autres chantiers stratégiques sont en cours de déclinaison en politiques publiques dans une vision globale et cohérente.
Le rapport sur le nouveau modèle de développement n’a pas été élaboré, pour être diffusé, plus ou moins lu, et ensuite oublié. C’est en fait l’ultime rendez-vous avec l’Histoire, celle où les marocains sont appelés à devenir maitres de leur destin, à reconstruire un « Vivre Ensemble », fondé sur un nouveau contrat social. Volonté politique et capacités techniques de haut niveau existent. La confiance des citoyens et des acteurs sociaux gagne du terrain. Stabilité et prospérité apparaissent, de toute évidence, inséparables de la solidarité et de la justice sociale. Les perturbations externes, nouvelles ou anciennes, sont à prendre en compte, sans être pour autant surdimensionnées. Elles peuvent rendre la tâche difficile, mais non impossible.
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La question de l’eau, presque ignorée il y a quelques années, est aujourd’hui posée avec une grande acuité. Les causes réelles de la baisse des ressources hydriques doivent être abordées en toute objectivité. Le Royaume est bien connu pour la construction de nombreux ouvrages hydrauliques. Malgré cet effort, il fait aujourd’hui face à une pénurie drastique en eau. La menace pèse en particulier sur l’eau potable. Le réchauffement climatique est l’une des principales causes communes à l’ensemble de la planète. Mais le mode actuel d’exploitation et de consommation des ressources hydriques, dans tous les secteurs, est aussi à revoir, et, en particulier, dans l’agriculture qui en absorbe plus de 85%.
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Le ministère de l’agriculture vient d’ailleurs de faire un premier pas en revoyant la liste des activités agricoles bénéficiaires des subventions publiques. Dans le domaine industriel, l’expérience riche du Groupe OCP, en matière d’économie d’eau, en fait un leader. Ce succès mérite d’être partagé au niveau de toutes les régions. De même, certaines villes telles que Tétouan et Tanger, sont à l’avant-garde du traitement des eaux usées. Le dessalement de l’eau de mer a aussi un grand avenir, compte tenu de l’étendue de la façade maritime du Royaume. La durabilité des ressources naturelles, voire de l’ensemble des écosystèmes, dépend étroitement d’un changement profond du mode d’exploitation et de consommation de cette ressource vitale qu’est l’eau, et sans laquelle la vie n’aurait plus de sens, voire ne serait plus possible.