Déconfinement : Le grand bazar
Partout dans le monde, la sortie du confinement se passe dans un désordre absolu. Aux USA, chaque Etat fait comme il l’entend, et ce n’est même pas sûr. Le gouverneur de la Californie est un démocrate, qui a réagi très tôt et imposé des règles sanitaires très strictes. Il n’a pas cédé aux pressions économiques mais aux désirs de sa population. Il est difficile de supporter des chaleurs de 40 degrés à la maison quand, à quelques mètres, vous avez les plus belles plages du monde. Les gens sont allés à la plage, le gouverneur a ravalé sa rigueur et la cause est entendue.
En France, le début du déconfinement est annoncé pour le 11 mai et il sera progressif, nous dit-on. Sauf que les gens en ont déjà marre et s’octroient des libertés. En Grande-Bretagne, Boris Johnson, qui a été touché, freine des quatre fers, mais son gouvernement fait pression.
En Espagne, pays durement touché, bars, restaurants, hôtels vont ouvrir le 20 mai, parce que le tourisme est un secteur vital pour l’économie, mais aussi parce que les Espagnols vivent beaucoup dehors.
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En Italie, le premier ministre profite de la décélération, il n’y a plus « que » 420 morts par jour, pour annoncer une sortie maîtrisée, un retour à la normale.
Les gouvernants, même ceux tentés de privilégier la santé par rapport aux intérêts économiques, sont obligés de céder face à la volonté de vivre de tout un chacun. Un confinement non accepté est tout simplement intenable.
Mais il faudra régler les questions lancinantes, sur le fonctionnement des écoles par exemple, comment faire respecter les mesures-barrières sur les plages ou dans les restaurants, comment fournir en masques toute la population et chaque jour. De la réponse à ces questions dépend la force de la fameuse deuxième vague.
Les peuples habitués à l’autodiscipline s’en sortent mieux, mais on ne change pas une culture en quelques semaines. Les latins, les méditerranéens, sont joviaux et donc un peu indisciplinés. C’est ce qui fait leur charme.