On en sait un peu plus sur la stratégie de déconfinement du gouvernement. Les détails.

Lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants consacrée aux mesures financières et économiques prises pour faire face à la crise du Covid-19, tenue le 27 avril à Rabat, le ministre de l’Economie, des finances et de la réforme de l’Administration, Mohamed Benchaâboun, a donné quelques détails sur les prochaines étapes qui vont succéder l’état d’urgence sanitaire dans lequel le royaume vit actuellement dans l’objectif de limiter la propagation du coronavirus. Ainsi, le ministre a laissé entendre que la première étape concerne le retour progressif des différents secteurs à l’exercice de leurs activités dans le cadre de la coordination avec la stratégie de levée de l’état d’urgence sanitaire.

Selon Mohamed Benchaâboun, la deuxième étape porte sur la mise en œuvre des mécanismes appropriés et renouvelables qui permettront de mettre l’économie nationale sur la voie d’une croissance forte et durable, dans le monde d’après la crise.« Parallèlement aux mesures immédiates prises pour soutenir les entreprises et les familles, afin d’atténuer les effets de la crise et de la mise en œuvre de l’état d’urgence sanitaire, il a été convenu dans le cadre du Comité de la mise en place d’une méthodologie de réflexion proactive basée sur la définition de scénarios pouvant être mis en œuvre pour les deux prochaines étapes », a précisé le ministre.

« Dans cette circonstance exceptionnelle qui exige que chacun de se consacrer pour le bien commun, nous devons capitaliser sur ces valeurs et préparer l’avenir sur la base des réalisations positives et en faire la base du modèle de développement du pays qui dispose de toutes les capacités pour sortir victorieux de cette crise, sous la conduite clairvoyante de SM le Roi », a-t-il poursuivi.

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Par ailleurs, le ministre est revenu, dans son intervention sur l’utilisation par le Maroc de la ligne de précaution et de liquidité (LPL) pour le tirage de 3 milliards de dollars. Il a affirmé sans ambages que cette opération n’affectera pas le niveau de la dette publique. « Les 3 milliards de dollars tirés n’affecteront pas le niveau de la dette publique. Ce qui constitue une nouvelle sans précédent dans les relations financières du Maroc avec le FMI », a-t-il ajouté.

Soulignons que ladite opération va permettre d’atténuer les effets de cette crise sur l’économie nationale, et la préservation des réserves de devises à des niveaux confortables permettant de consolider la confiance des investisseurs étrangers et des partenaires bilatéraux du Maroc et multilatéraux dans l’économie nationale. Pour rappel, le tirage s’inscrit dans le cadre de l’accord relatif à la LPL, conclu avec le Fonds monétaire international en 2012 et renouvelé pour la troisième fois en décembre 2018, dans le but de l’utiliser comme assurance contre les chocs extrêmes, comme celui que connait le monde actuellement.