Découplage technologique. Le FMI en alerte quant aux conséquences des conflits entre les Etats-Unis, l’Europe et la Chine
Durant la dernière décennie, la scène mondiale a vu les relations diplomatiques se détériorer progressivement entre les grands acteurs de l’économie mondiale, à l’image du conflit continu entre la Chine et les Etats-Unis. L’Europe est également partie prenante d’un découplage technologique majeurs entre ces puissances diplomatiques.
Alors que le Maroc renforce ses liens avec la Chine à l’aune d’une stratégie de diplomatie des vaccins qui a débuté aux premiers essais cliniques, et l’établissement d’un trio d’échange et d’entraide diplomatique avec les Etats-Unis et Israël, on se demande comment cette situation conflictuelle peut impacter l’effort diplomatique avancé par le Maroc pour appuyer sa présence sur la scène mondiale. Le Fond Monétaire International ( FMI) s’inquiète quant aux conséquences économique de ce que l’organisme appelle: un « mur de Berlin numérique ».
Tirant ainsi la sonnette d’alarme, le FMI s’exprime sur les risques qui menacent la concurrence et les économies dans le cadre d’un forum organisé par l’OCDE. » Nous faisons face à un mur de Berlin numérique bâti sur des restrictions à l’importation et à l’export, ainsi qu’à une baisse de la coopération dans la recherche scientifique », ajoute Kristalina Georgieva, directrice du Fond Monétaire International.
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Le découplage entre ces trois forces mondiales aura un impact considérable sur la compétitivité des entreprises. Si les conflits s’accentuent, les acteurs technologiques déjà dominants vont renforcer leur acquisition de marché et seront de moins en moins enclins à l’innovation, ce qui risque de mettre à mal les standards technologiques internationaux réduisant ainsi l’interopérabilité des outils dont les entreprises ont besoin pour assurer leur compétitivité.
Kristalina Georgieva estime qu’un contexte aussi conflictuel va pousser les pays à revenus faibles ou moyens à devoir choisir leur camp, et qu’une fois bloqués, ils feront face à des tarifs plus élevés avec un service et des perspectives de développement moindre. Les risques dans ce sens, s’élèvent à une perte de PIB mondial allant de 3% à 6% pour la prochaine décennie.