Démission de Mezouar : la CGEM dans un flou juridique
La démission de Salaheddine Mezouar, président du patronat, le 13 octobre, laisse beaucoup questions en suspens. Que prévoient les statuts de la CGEM dans le cas de figure actuel ?
Qui pour remplacer Salaheddine Mezaour ? C’est la question qui taraude beaucoup de monde depuis l’annonce de la démission du président de la CGEM le 13 octobre. De sources concordantes, le bureau exécutif s’active et multiplie les réunions depuis dimanche pour trouver une solution. Mais, c’est une tâche bien alambiquée, d’autant plus que les statuts de la Confédération générale des entreprises du Maroc ne tranchent pas clairement la question.
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D’aucuns disent que ce vide juridique pourrait prolonger la désignation d’un nouveau leader pour prendre le relais. En clair, voici ce que disent les statuts de la CGEM en cas de cessation définitive de fonction du président, en raison d’un décès ou d’une démission. Dans ce cas précis, le Conseil d’administration est, en effet, tenu de convoquer dans les trois mois de la vacance du poste de président, l’Assemblée générale ordinaire (AGO) afin d’élire un nouveau (ou une nouvelle) président(e) et un nouveau (ou une nouvelle) vice-président(e) général(e) (Article 19-2 des statuts). Faisons remarquer que normalement, c’est le vice-président qui devrait prendre les commandes après la démission du président, mais il se trouve également que ce poste est vacant depuis le mois de juillet dernier, suite au départ de Faiçal Mekouar.
Et les statuts ne précisent rien en cas de vacance de ses deux postes comme c’est le cas actuellement. Il faut dire que cette démission surprise de Salaheddine Mezouar met bien la CGEM dans une position qui n’est pas du tout confortable et ce, au moment même où le patronat doit veiller aux grains en ce qui concerne les doléances et les attentes du secteur privé dans le cadre du Projet de Loi de Finances 2020.