Halieutique

Des fonds japonais pour la construction d’un navire océanographique et de recherche

Le Maroc vient de recevoir un prêt de 5,371 milliards de yens (environ 467 millions de DH) pour la construction d’un navire océanographique et de recherche halieutique de la part de l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA).

Signé aujourd’hui à Rabat, par le ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Boussaid, le Directeur général de l’Institut National de la Recherche Halieutique (INRH), Abdelmalek Faraj, et le Président de la JICA, Shinichi Kitaoka, cet accord de prêt consiste à financer le projet de construction d’un navire océanographique et de recherche halieutique doté de technologies de pointe nécessaires à la recherche scientifique avancée capable de garantir un développement durable de l’industrie des pêches. « Ce navire contribuera à renforcer la recherche scientifique et le développement des ressources halieutiques et aura des retombées économique et sociale importantes », a indiqué Shinichi Kitaoka. Il permettra également à l’INRH de construire un écosystème au bénéfice du développement durable au Maroc et d’approfondir les recherches dans le domaine de l’halieutique, a fait savoir le Président de la JICA, notant que « le Maroc a toujours regorgé de ressources halieutiques très attractives pour le consommateur japonais, notamment le poulpe, le thon et d’autres produits halieutiques ».

Le directeur général de l’INRH, Abdelmalek Faraj, a de son côté affirmé que l’acquisition d’un navire océanographique et de recherche halieutique permettra de réaliser des avancées majeures en matière d’évaluation et de suivi des stocks halieutiques et plus généralement dans l’appui scientifique pour le développement durable du secteur de la pêche. Dans ce sens, il a rappelé que le renforcement de la recherche scientifique marine est un axe prioritaire de la stratégie halieutique marocaine « Plan Halieutis », notant que « ce projet en est une illustration majeure ».

« La coopération avec le Japon, particulièrement avec la JICA, a fortement contribué au développement et au renforcement des capacités de l’INRH », a fait remarquer Abdelmalek Faraj, ajoutant que les laboratoires et le matériel scientifique de l’Institut « sont en partie le fruit de cette coopération historique fructueuse et salvatrice pour l’INRH et pour l’ensemble du secteur de la pêche ». Le projet de la construction d’un navire de recherche s’inscrit dans le cadre de la politique et la stratégie du Maroc portant notamment sur l’initiative de ceinture bleue, lancée lors de la 22ème Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP22) et qui vise à protéger les océans et à garantir un développement durable du secteur de la pêche et de l’aquaculture, notamment en renforçant le système d’observation des océans et de l’écosystème maritime. Cette cérémonie, marquée par la signature d’un échange de notes entre les deux pays, a connu la participation de l’Ambassadeur du Japon au Maroc, Tsuneo Kurokawa et du représentant résident du bureau de la JICA à Rabat, Hitoshi Tojima.

A noter que le Président de la JICA entame à partir de ce  lundi 16 janvier 2017 une visite officielle de deux jours au Maroc afin de consolider davantage les relations de coopération existant entre les deux pays. Cette visite permettra au responsable japonais d’avoir une vision plus précise de la situation au Maroc afin de mieux appréhender les projets potentiels pouvant contribuer au développement économique et social et accompagner pleinement le pays dans sa stratégie de développement. Elle contribuera sans doute à marquer un tournant significatif dans les relations entre le Pays du Soleil Levant et le Royaume.

 
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