DimaEco exploite le filon du recyclage des huiles usagées
Environnement. La Start-up se lance dans la création de la coopérative écologique
«ABCDup »: Any Body Can Do Up. Un projet qui permettra à 1200 femmes de bénéfi cier d’un suivi
pour la création de leur micro-entreprise. PAR G.B
Le Maroc est devenu le nouvel eldorado pour la création d’entreprise dans le développement durable. En effet, le Royaume a prévu un certain nombre d’actions pour favoriser l’investissement et la création de coopératives qui bénéficient de nombreuses opportunités liées aux incitations attribuées dans le cadre de la charte de l’investissement (Loi n° 18-95), de l’INDH, et du plan « Maroc Vert » qui constituent de véritables leviers de développement dans l’économie circulaire. « DimaEco » est le nouveau projet qui vise au recyclage des huiles usagées à l’aide d’un savon dégraisseur qui ne nécessite pas de procédure industrielle polluante. Avec 100 000 tonnes d’huiles neuves par an, qui génèrent environ 70 000 tonnes d’huiles usagées sur le territoire national, l’entreprise s’adresse à un marché porteur et s’inscrit dans une démarche participative insufflée par les principaux chantiers prévus par le ministère de l’Environnement. «On a choisi le nom «DimaEco » car notre principale niche est la classe moyenne, donc le nom du produit doit être facilement mémorisable. La coopérative présente une gamme diversifiée en termes de forme, poudre, liquide ou solide ainsi qu’en termes de bénéfice produit. Le savon dégraisseur que nous avons imaginé, ne contient ni produits chimiques, ni colorants, il est biodégradable comme l’exige la réglementation et en plus, son emballage est recyclable», a confié Yasmine Benchaib, Fondatrice de DimaEco. Pour assurer la sécurité de ses clients, la Start-up a entrepris une série de tests au laboratoire «Venesoela» de Tanger certifiant que le nouveau produit respecte les normes d’hygiène et de sécurité. En outre, lors de l’élaboration de «l’Executive Summary» et de son business plan, l’entreprise s’est engagée à soutenir et encourager les femmes au foyer vivant dans les campagnes et les périphériques de la ville de Tanger. De ce fait, le site «Ain Mechelaoua», un village de la périphérie de la ville a été approché par DimaEco, c’est ainsi qu’une centaine de personnes pourront désormais bénéficier de l’appui et l’expertise de l’entreprise pour la réduction de déchets dans la région, ainsi qu’au soutien de la population à faible revenu pour la création de nouveaux emplois. Fondé sur l’écologie et le commerce équitable, le projet Dima Eco permettra à terme à 1200 femmes se trouvant dans les villages marginalisées et isolées de créer leur micro entreprise et de subvenir à leurs besoins tout en participant à la protection de l’environnement. « Notre clientèle se compose de deux catégories, (B to C), la commercialisation de nos produits se fera auprès des marchés traditionnels de Tanger tels que les marchés de Mesalah, Soukbara, Dradeb et Drissia. L’autre catégorie est composée d’une cible (B to B), car nous visons également les sociétés de nettoyage, ainsi que les hôtels qui occupent une place prépondérante dans notre stratégie de commercialisation» poursuit Benchaib. Dans ce contexte, une dizaine d’hôtels de la ville de Tanger ont adhéré à l’initiative de DimaEco en fournissant les huiles usées et en s’inscrivant dans un positionnement éco-responsable et de protection de l’environnement. DimaEco finaliste et gagnant du Maroc Start-up 2015, bénéficie de l’appui de nombreux partenaires, l’association des femmes chef d’entreprise au Maroc (AFEM), le Centre France International (CFI), le CIH, Club Génie Maroc, Viadeo, Youth Generation ainsi que la chaîne Altermundi.