Droit: le cabinet Visconti & Grundler s’installe au Maroc
>> Spécialisée en droit pénal des affaires et en contentieux boursier et réglementaire, la filiale marocaine sera un hub pour attaquer le marché de l’Afrique et du Moyen Orient.
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l y a quelques jours à peine, le cabinet Visconti & Grundler vient de créer une filiale au Maroc. Cette dernière, nommée Visconti & Grundler International, est dotée d’un capital de 150.000 dirhams. «Tout ceci est encore très récent», commente Julien Visconti, Associé fondateur de Visconti & Grundler, surpris par notre requête d’avoir plus de détails sur leur installation au Maroc. «Nous venons à peine d’avoir notre immatriculation au registre du commerce», poursuit-il. Les associés sont encore dans les premières phases d’installation. A peine les procédures administratives de création de la structure terminées, les deux avocats d’affaires entameront bientôt la deuxième phase relative à la demande du Statut CFC. Le dépôt de dossier se fera dans les jours à venir, d’après le cabinet français. Obtenir le fameux sésame qui lui ouvre les portes de Casablanca Finance City est un atout considérable pour ce cabinet spécialisé en droit pénal des affaires et en contentieux boursier et réglementaire. Le Maroc est la première expérience d’internationalisation pour le cabinet français.«Le Maroc représente pour nous une passerelle
pour nous attaquer au marché de l’Afrique et du Moyen Orient», explique Julien Visconti. Et d’ajouter, «notre activité au Maroc se limitera au conseil financier, tandis que pour les autres marchés nous développerons en plus du conseil, nos activités en droit pénal des affaires et en contentieux boursier et réglementaire». Ce choix s’explique essentiellement du fait que le marché marocain du contentieux financier soit l’apanage de certains cabinets. Par ailleurs, le cabinet Visconti & Grundler, malgré le parcours fort intéressant de ses fondateurs, reste un jeune cabinet dans le paysage des affaires. En effet, il fut créé en septembre 2011 plus exactement. Mais en à peine un an et demi, il a su se faire un nom en France grâce à ses fondateurs: Julien Visconti et Benjamin Grundler et aux multiples affaires qu’ils ont dû gérer. Le dossier Madoff, les dossiers actuels d’emprunts toxiques, les dossiers devant l’AMF ou encore l’affaire Vivendi où Julien Visconti est intervenu pour son ancien président Jean Marie Messier, … sont autant de dossiers que Visconti a gérés. Son associé Benjamin Grundler est intervenu dans des gros dossiers de droit pénal international, de fraude à la taxe carbone et de gel des avoirs. La rencontre de ces deux hommes s’est faite en 2006 en travaillant pour le même cabinet. Le premier, Julien Visconti, est un ex-trader qui a fait ses armes entre Paris et Londres, surtout à Goldman Sachs. Son attirance pour le droit l’a poussé à compléter sa formation par une double maîtrise en droit des affaires et droit pénal. Il rejoint le cabinet Metzner Associés début 2006, avant de choisir de créer sa propre structure spécialisée en contentieux boursiers en 2009. Ce qui s’avérera être par la suite un bon filon. Le second, Benjamin Grundler est un avocat spécialisé en droit pénal des affaires et financier. Diplômé de la London School of Economics et du DESS (Master2) de droit européen des affaires de l’Université Panthéon-Assas, Benjamin Grundler a rejoint le cabinet Metzner Associés en 2006. Cinq ans après, il rejoint son ex-collègue et actuel associé dans son aventure. Le cabinet Visconti & Grundler est né.