C’est à l’invitation du Roi que la déléguée aux droits de l’Homme est venue au Maroc. C’est très important, elle n’est pas venue dans le cadre d’une mission onusienne, mais suite à une invitation marocaine. 

Ses déclarations sont simples. Le Maroc a franchi des kilomètres mais, il lui reste des efforts à faire. Elle dénonce  des cas de torture et réclame une meilleure protection des immigrés illégaux. Il se trouve que ces deux sujets font l’objet d’un débat public et que la monarchie, le gouvernement, le CNDH s’en préoccupent. 

Le Maroc  est un pays en transition. Son expérience dans le cadre de la justice transitionnelle est citée en modèle au point que la Tunisie, après sa révolution veut s’en inspirer.

Maintenant, il y a encore des cas problématiques, parce que des sécuritaires n’ont pas intégré le changement. Ces cas doivent être traités dans le cadre de l’Etat de droit, les abus  doivent être sanctionnés, tout en tenant compte du passif.

Sur cette question des droits de l’Homme, les officiels ont tout faux. Nous avons adopté des législations, elles sont violées chaque jour. Tout simplement, parce qu’une transition ne se limite pas à des lois.

Le Maroc n’a aucune raison de se défendre comme il le fait. De tous les pays de la région MENA (Afrique du Nord et Moyen-Orient), nous sommes les plus avancés. Il se trouve que nous ne sommes pas la Suède, que nous déplorons encore des abus de pouvoirs, qui ne sont pas systématiques. Et alors ?

Nous avons développé des mécanismes pour lutter contre ces gestes, mécanismes qui fonctionnent. Le reste relève de l’instrumentalisation.