En soutien à Omar Balafrej
Depuis la semaine dernière, une polémique qui n’a pas lieu d’être enfle. Dans la commission des finances, lors du vote concernant le décret-loi, le député Omar Balafrej a voté contre. Cet élu de la Nation a le droit inaliénable de voter en son âme et conscience en toute circonstance. Il n’y a donc pas de comptes à lui demander ni de reproches à lui faire au nom d’une union nationale qu’il aurait ébréchée.
Il suffisait de lire ses explications pour savoir qu’il n’en est rien. Il salue les mesures prises, soutient l’approche préventive mais conteste le recours à l’endettement. Il ne faut pas sortir de polytechnique pour savoir qu’un homme de gauche, comme Balafrej, ne soit pas très proche des institutions de Bretton Woods. Il a une autre vision de l’économie et il l’exprime à travers son vote et c’est pour cela qu’il s’est présenté aux élections.
Il ne faut pas sortir de polytechnique pour savoir qu’un homme de gauche, comme Balafrej, ne soit pas très proche des institutions de Bretton Woods
Cette polémique n’aurait jamais dû avoir lieu parce que les délibérations d’une commission du parlement sont secrètes. Mais elle s’est retrouvée sur les réseaux sociaux et certains s’en sont saisis pour attaquer un député de la Nation.
L’unité nationale exigée c’est dans le respect des mesures du confinement qu’elle s’exprime. On ne peut pas demander à un homme de gauche d’applaudir une politique libérale parce que coronavirus il y a.
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A la sortie, ce débat, ce combat idéologique aura toute sa place et s’imposera. Comment remettre une économie accusant 6% de récession, une dette maximale parce qu’il y a la dette intérieure à prendre en considération, des entreprises essoufflées et un taux de chômage record ?
Il est normal que les courants de pensée s’affrontent et Omar Balafrej ne fait que prendre date. Il a toute ma sympathie et mon soutien parce que je ne peux accepter que l’on bâillonne un militant qui défend sa vision du monde.