Engie recapitalise sa filiale marocaine
L’énergéticien Engie poursuit ses investissements au Maroc.
En effet, le leader européen de l’énergie vient de renforcer les fonds propres de sa filiale La Compagnie du Vent Maroc (LCVM), une de ses trois entités marocaines en charge de projets de production d’électricité. L’opération, certes limitée dans son envergure avec un montant d’à peine 3,5 millions de DH, permet à cette entité de financer une nouvelle étape dans le long parcours du développement des projets d’énergie renouvelables du groupe Engie au nord du Maroc, notamment la réalisation de 200 MW additionnels sur un site adjacent à celui de Koudia al Baida que le même groupe exploite depuis 2000 (à travers la Compagnie Éolienne du Détroit) et qui dispose d’une capacité installée de 50,4 MW (en cours de doublement dans le cadre d’une opération de repowering). Il faut dire que ces « nouveaux » projets avaient fait l’objet, dès 2011, d’un protocole d’accord entre Futuren (développeur français indépendant repris par le groupe Engie en 2017) et l’ONEE mais le lancement de leurs travaux ont été retardés à plusieurs reprises.
Selon des sources proches du dossier, la prise de contrôle de total de Futuren (lequel avait connu pas mal de difficultés financières par le passé) par Engie va très probablement changer la donne pour les projets éoliens de La Compagnie du Vent Maroc puisque la nouvelle maison mère dispose d’une force de frappe financière inégalée (le chiffre d’affaires d’Engie a atteint 65 milliards d’euros en 2017) et fait du Maroc un pays prioritaire avec un portefeuille d’activités des plus larges allant de la production d’électricité à base d’énergies renouvelables (où le groupe exploite déjà plus de 350 MW entre la ferme éolienne de Koudia Al Baida et la celle de Tarfaya co-développée avec le marocain Nareva) aux services à l’environnement et à l’énergie (où opèrent une dizaine de filiales dont Cofely Maroc, Engie Finatech Services, Spie Maroc…).