Entrepreneur, consultant de A à Z
Il a l’allure du consultant même s’il n’en avait pas le profil à la base. Pourtant, ce trentenaire a su se frayer un chemin dans les grands cabinets d’audits et se faire sa place dans le domaine très concurrentiel du conseil en management.
I
l est établi que le cursus académique ne détermine pas forcément la carrière. Pour Karim Faidi, à l’origine de tout se trouve un coup de pouce, que l’on a bien voulu lui donner à un moment donné. Il fait partie de ces managers entré dans le monde de l’audit, alors que rien ne l’y prédestinait auparavant. Pourtant, il a fait carrière dans deux des cinq meilleurs cabinets d’audit internationaux de l’époque, lorsqu’ils étaient encore les “Big Five”. C’est ce passage qui lui a ouvert les portes de la gestion.
Au premier abord, on se trouve en face d’un homme entre deux âges, rasé de près et portant un costume de la meilleure coupe. La seule fantaisie dans la mise est le noeud de cravate de Hanovre, que les néophytes prendraient pour un noeud de travers. En fait, le style de l’homme est corporate. On l’imagine volontiers à l’aise dans le monde de l’analyse de données, même si à chaque moment transparait de sa personne un côté profondément humain. Il est issu de ce qu’on appelle une bonne famille marocaine qui lui assure une éducation stricte et le préserve des vicissitudes de la vie.
Karim Faidi est né en 1975, à Casablanca. Avant dernier d’une fratrie de neuf enfants, et dont le père est cadre dans l’Union Marocaine des Banques. La mère est au foyer comme on dit, mais en fait à plein temps au service et à l’éducation de ses nombreux enfants. La taille de la famille n’est pas un handicap et on vit à l’aise, sans cependant la latitude pour faire des folies. Le jeune Karim grandit donc dans un environnement cadré, où les amis sont choisis et les loisirs limités. Comme ses camarades, il joue au foot dans la rue, et fréquente le cinéma Dawliz qui vient alors d’ouvrir ses portes. Il a encore en mémoire les séances de films de karaté ou hindi. Bien sûr, c’est avant la période de la microinformatique dans tous les foyers, et on se contente de lectures chez soi. Karim est scolarisé dans le système public, et fait particulier, passe d’école en école pour des raisons de commodité. Mais un tel parcours scolaire ne l’empêche pas de se classer parmi les meilleurs de ces différentes classes.
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