Établissements français au Maroc: les parents d’élèves indignés
L’Association des Parents d’Elèves se dresse contre l’augmentation des frais de scolarité envisagée par l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger.
L’Association des Parents d’Elèves de l’Enseignement Français au Maroc (APEEF) affûte ses armes. En ligne de mire : les dernières propositions de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) concernant la grille tarifaire 2020/2021. L’Agence envisage pour le pôle de Casablanca-Mohammedia deux augmentations au lieu d’une seule habituellement.
La première est due à l’inflation. Le montant annoncé est de 750 DH par an et par élève, ce qui correspond à une hypothèse de 2% d’inflation au Maroc. La seconde vise à constituer des fonds d’investissements en vue de travaux lourds sur différents établissements. Pour ce faire, l’AEFE table sur un montant moyen allant jusqu’à 2.300 DH par élève pour l’année 2020/2021. Au total, l’augmentation totaliserait près de 3.000 DH par élève par rapport à cette année. « Cela induirait l’augmentation la plus sévère et la plus injuste jamais enregistrée dans ces établissements », s’indigne l’Association des Parents d’Elèves.
Devant cette situation, l’APEEF n’est pas restée les bras croisés. Première action : elle a adressé une lettre au directeur de l’AEFE où elle rappelle que l’inflation au Maroc est proche de 1% et non pas 2%. Ainsi, le vecteur d’augmentation devrait être revu à 350 DH, souligne l’Association. Concernant la deuxième augmentation envisagée, elle avance que « nous trouvons aberrant de ponctionner les parents d’élèves pour constituer des fonds d’investissement pour des travaux lourds dans des biens immobiliers qui ne leurs appartiennent pas. L’Etat doit payer sa juste part de ses investissements ». Enfin, l’Association note qu’une visibilité d’un an est inacceptable pour un cycle de scolarité moyen de 13 ans.
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Pour sortir de l’impasse, l’APEEF propose de surseoir aux augmentations envisagées, engager un échange sur l’évolution des budgets sur un horizon de 3 à 5 ans et ajourner la division des budgets par pôle. Elle précise être décidée à voter contre ce budget au Conseil d’administration de l’AEFE prévu ce mardi 26 novembre 2019 à Paris. L’Association continuera en outre à alerter les instances de tutelle de l’AEFE sur l’extrême difficulté que ces augmentations infligent aux parents d’élèves français et locaux et adressera par la même occasion une lettre au Président français pour porter à sa connaissance cette situation critique.
L’APEEF invite les parents d’élèves à signer la e-pétition et à venir nombreux au sit-in organisé ce mardi 26 novembre devant le Lycée Lyautey à Casablanca.