États-Unis : la révocation de dizaines de milliers de visas annulée
Le département d’État américain a annoncé, samedi 4 février 2017, qu’il annule la révocation de quelque 60.000 visas d’entrée aux États-Unis, suite à l’ordonnance d’un juge fédéral ayant bloqué le décret anti–immigration du président Donald Trump.
Pour rappel, le juge James Robart, siégeant dans un tribunal de Seattle (Washington, ouest) a rendu, vendredi 3 février 2017 soir, une décision qui bloque temporairement le décret présidentiel et qui s’applique à l’ensemble du territoire américain, contrairement aux décisions judiciaires précédentes.
« Nous avons renversé la révocation provisoire des visas entraînée par le décret présidentiel 13769. Les personnes munies de visas qui n’ont pas été physiquement annulés peuvent désormais voyager si le visa est valide », a expliqué le département d’État.
Pour sa part, le département de la sécurité intérieure a, plus tôt dans la journée, publié une mise au point spécifiant les catégories touchées par le décret présidentiel. L’interdiction, qui s’étale sur 90 jours et touche les ressortissants de l’Irak, de l’Iran, de la Libye, de la Somalie, du Soudan, de la Syrie, et du Yémen n’affecte pas les résidents permanents originaires de ces pays, les personnes à double nationalité et les détenteurs de visas diplomatiques, de l’OTAN ou de l’ONU, précise le département américain.
En outre, les ressortissants des pays concernés, détenteurs de visas spéciaux d’immigration sont autorisés à embarquer à bord des vols à destination des États-Unis et, une fois sur le sol américain, demander et obtenir une dérogation à l’interdiction, poursuit le ministère.
La mise au point précise aussi que les sept pays mentionnés dans le décret présidentiel sont « les seuls pays auxquels s’applique l’arrêt », assurant qu’« aucun autre pays n’est concerné par ces mesures » et que « contrairement aux informations incorrectes, aucun autre pays n’a, pour l’instant, été identifié pour des restrictions futures ».
A rappeler qu’une semaine après son investiture, Donald Trump a signé, le 27 janvier, un décret interdisant aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane l’accès aux États-Unis pendant 90 jours. L’interdiction est de 120 pour les réfugiés, toutes nationalités confondues, et est indéfinie pour les réfugiés syriens.
Pour rappel, les autorités de l’État de Washington (nord-ouest) avaient porté porter plainte devant la justice fédérale contre le décret anti-immigration.