Investir dans le développement socioéconomique  est « la clé de la paix et de la sécurité » en Méditerranée, a souligné le  secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée (UpM), Fhatallah Sijilmassi,  dans un entretien publié vendredi par l’agence espagnole EFE et rapportée par MAP.

« Il est nécessaire d’œuvrer pour la réduction des disparités entre les deux  rives de la Méditerranée en termes de développement, lesquelles génèrent  davantage de chômage parmi les jeunes et d’immigration clandestine et  accentuent leur vulnérabilité face aux courants obscurantistes », a-t-il  affirmé.

Sijilmassi a mis l’accent sur la responsabilité qu’incombe à l’ensemble  des acteurs concernés pour faire de la Méditerranée un pont entre les peuples  de la région et non pas une frontière, soulignant l’importance capitale de la  promotion du dialogue interculturel et interreligieux dans le pourtour  méditerranéen.

Il a dans le même contexte jugé impératif d’agir en vue favoriser les voies  de migration légale et une mobilité des jeunes et des travailleurs en vue de  consacrer le sentiment d’appartenance à une région commune. « Si nous voulons  vraiment construire une région euro-méditerranéenne, nous ne pouvons pas le  faire en érigeant des frontières », a-t-il dit.

Le secrétaire général a à ce propos évoqué les relations de coopération  « exemplaires » entre le Maroc et l’Espagne dans les divers domaines, parmi  lesquels la gestion des flux migratoires.

En outre, il a évoqué les défis guettant la zone euro-méditerranéenne,  notamment le terrorisme, soulignant que la lutte contre ce phénomène est « un  combat entre l’humanité et des criminels et non pas entre régions, religions ou  groupes de personnes ».

La communauté internationale « doit resserrer les rangs aujourd’hui plus que  jamais » afin de faire face avec « force, détermination et efficacité » à ce  phénomène, a-t-il conclu