C’est historique et créatif, trois grandes institutions  de la vie économique marocaine, à savoir Bank Al Maghrib, la CGEM et le GPBM, viennent de se réunir pour  examiner dans le calme et objectivité l’état de l’économie du pays. Le régulateur de l’activité bancaire et  principal acteur dans le suivi de l’évolution de l’inflation en la personne du sage des politiques monétaires et financières, Abdellatif Jouahri , la confédération patronale, en la personne de l’ambassadrice et actrice du changement  du rôle de l’entreprise marocaine Miriem Bensalah Chaqroun et le Groupement des Banques avec deux de ses grands représentants reconnus l’un pour sa sagesse et son engagement inaltérable et l’autre pour sa continuelle recherche des passerelles entre l’entreprise et la banque et son attachement à une vie équilibrée des PME. Il s’agit bien sûr de Othman Benjelloun,  Président du GPBM et du Groupe BMCE Bank et de Mohamed El Kettani, PDG du Groupe Attijariwafa bank.

Durant les heures qu’a duré  cette réunion tripartite, les interventions ont été empreintes de patriotisme économique et d’une réelle volonté de recherche des clés de lecture de la situation économique et des moyens de lui donner les impulsions nécessaires  afin qu’elle reprenne plus de dynamisme et de rigueur.

Ces grands acteurs  ont  tenté de répondre à la question cruciale : « Comment renforcer la compréhension entre les banques et l’entreprise ?» C’est à Casablanca dans le mythique siège de Bank Al Maghrib que s’est tenue cette réunion et c’est dans ce siège que la décision a été prise de formaliser et d’institutionnaliser ce forum entre le régulateur de l’activité bancaire, les banques et la confédération patronale. C’est une initiative louable qui aura des conséquences certaines dans un avenir proche.

 La présence de la Caisse centrale de garantie et de Maroc PME à cette réunion a permis de saisir les dimensions réelle du ralentissement du crédit bancaire et de la frilosité qui touchent le comportements des ménages et des entreprises devant l’offre de financement. Donner un sens à la recherche des solutions à cette situation passe nécessairement par l’instauration d’un dialogue durable et réactif face aux différentes mutations que connait notre environnement et qui conditionne, relativement, le comportement de l’acteur économique.  Ce comportement a besoin d’un accompagnement par la banque, par le régulateur des activités de financement de l’économie et aussi par la CGEM qui œuvre pour une nouvelle culture dans l’acte d’entreprendre.

Les problèmes que connait notre pays dans le domaine de l’emploi des jeunes et partant dans la lutte contre le chômage des jeunes qui touchent 40 % d’entre eux, exigent beaucoup de patriotisme et aussi un militantisme entrepreneurial  créatif.

La PME et la TMPE doivent être soutenues dans leurs parcours de création des richesses et des emplois. Les grands acteurs de l’économie ont décidé, au terme de leur réunion de constituer une commission qui comprend Bank Al-Maghrib, la CGEM, le GPBM ainsi que la CCG et Maroc PME. Cette commission proposera un plan d’actions et des mesures concrètes à même de soutenir le financement des entreprises en général et des TPME en particulier.