Financier, entrepreneur, consultant
Il a fait de sa passion son métier. Après avoir fait le tour du métier qu’il a appris, la finance, ce sportif de l’extrême a lancé tour à tour son cabinet de conseil et une chaîne de centres auto. Par F.S.
Hicham Sentissi, cumule le pragmatisme du financier et «l’ouverture d’esprit» de l’homme, fruit de la mondialisation. Financier, il a été forgé autant par son parcours universitaire, que par son expérience professionnelle. Mais sa vie, a également été celle d’un enfant d’un couple mixte, qui a su faire la synthèse des deux origines. Son père est kinésithérapeute, qui a rencontré sa mère lors de ses études en France. Sa mère s’est parfaitement adaptée à un pays, le Maroc qui l’a accueillie à bras ouverts. Hicham, l’ainé d’une famille de deux enfants, est né en 1977. Il se rappelle encore d’une enfance épanouie. Ses loisirs nombreux et variés, tournent autour du sport et des amis. Avec ces derniers , ils multiplient les virées en campagne, où l’air est plus pur, et où on peut conduire des motocross, sans grand risque. Le judo est une autre activité à laquelle s’adonne Hicham. Il est scolarisé à la mission française, comme souvent pour les «franco-marocains». Il passe de classe en classe, sans problème. Mais la vie de Hicham, ce sont les «copains d’abord» avec tout le florilège qui va avec, mais sans pour autant manquer de sérieux dans les études. Lorsqu’il décroche son bac en 1997, deux choix s’offrent à lui. «J’avais deux cousins qui me conseillaient. Pour l’un, c’était l’architecture, l’option proposée, puisque j’aimais dessiner et que pour lui, j’avais une fibre artistique. Pour l’autre, c’était incontestablement la gestion. Ce sera finalement ce dernier choix qui primera», expose-t-il, avec force détails. Il s’envolera donc pour Toulouse, user les bancs pour un Diplôme Universitaire de Technologie en gestion d’entreprise. C’est une sorte de «retour aux sources» pour lui: «mes grands parents maternels, vivaient dans la région de Toulouse et que c’est dans cette ville universitaire que mon père a fait ses études. Ce sera un séjour agréable dans cette région du Sud Ouest de la France où il fait bon vivre et où le foie gras n’est pas le seul apanage de toute une palette de bons produits du terroir,» confie-t-il.
100% Financier
Ensuite, tout se fait «naturellement». Il passe un Master en Sciences de Gestion à Marseille, après un concours national. «Ce n’était pas du tout l’image des quartiers nord de Marseille, chantés par les rappeurs et décriés depuis. J’ai connu des vrais Marseillais, qui m’ont fait découvrir la face cachée de la Cité Phocéenne. Notamment, sa «joie de vivre» et sa douceur», se remémore-t-il. En 2001, il intègre l’Ecole Supérieure de Commerce de la ville rose, où il se spécialise en Audit et Contrôle de Gestion. «C’était le premier master de la branche en France. Après quoi, j’ai suivi la préparation à l’expertise comptable avec un MSTCF, en 2006, alors que j’avais déjà débuté ma carrière professionnelle», explique-t-il.
Nous sommes en 2002, lorsqu’il débute à Ingelec, une entreprise de matériel électrique marocaine, en tant que responsable contrôle de Gestion, où il y reste deux années.
Il se marie en 2004 et trois années plus tard, la famille s’enrichira de son premier enfant. Sur le plan professionnel, il changera pour Siemens en tant que «Head of Reporting & controlling», où il passe plusieurs formations, qui le rompent à la «deuche Disziplin». C’est dans cette entreprise qu’il sera estampillé «haut potentiel», marque des cadres qui devront «s’élever
à la direction d’entreprise» dans une «Corporation». 2007 sera l’année du tournant. Venu de la finance, il aspire à se concentrer sur ce qui «fait réellement la finance de marché». Passer à la banque d’affaires est une suite logique. «Je gérais 22 filiales de la banque, actives dans différents métiers, telle la Gestion d’Actifs, la Bourse et la «Private Equity». Hicham siège alors aux conseils d’administration, de la banque d’affaires suite au rachat par Banque Centrale Populaire. Mais déjà, il aspire à une carrière différente. Recentrage donc. Hicham intègre Moroccan Iron Steel comme DGA, Finance et Support. Il supervise alors toutes les fonctions, depuis les Ressources Humaines en passant par la Direction Informatique, le Contrôle de Gestion et la Comptabilité. Mais Hicham n’a qu’un rêve : investir et se mettre à son compte.
Il saute le pas, au bout de trois années, et crée son entreprise de conseil, Keyliance Partners. Il apporte aux PME son expertise en Organisation et Finance. Hicham s’investit également dans l’associatif. Au Centre de Jeunes Dirigeants, il occupe les fonctions de trésorier, et à Injaz Al Maghrib, devient conseiller et enseigne à la faculté. 2015 marquera un nouveau tournant, puisque sa passion pour l’automobile le pousse à investir dans ce secteur en plein essor. Ce sera la naissance de Auto One, une chaîne de réparation automobile «tout en un», sur le modèle de ce qui se fait en France. Une nouvelle ambition entrepreneuriale.
Bio Express
1977: naissance à Casablanca
1997: bac S au Lycée Lyautey
2002: Master en Audit et contrôle de Gestion de l’ESC Toulouse
2003: début à Ingelec
2005: entrée à Siemens
2006: MSTCF préparation à l’expertise comptable
2008: banquier d’affaires
2011: DGA de la finance et des fonctions support à Moroccan Iron Steel Indutries
2014: fonde Keyliance Partners