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Fogarim et Fogaloge : Les banquiers n’ont peur de rien

Le ralentissement que craignaient beaucoup concernant le Fogarim et le Fogaloge n’a pas eu lieu. Les crédits accordés continuent de progresser. La principale raison c’est qu’en réalité, les banquiers courent un risque limité par la garantie et l’hypothèque. De plus, les bénéficiaires ne sont pas de si mauvais payeurs que cela.

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our ce début d’année 2014, l’heure est toujours à la croissance concernant le Fogarim et le Fogaloge, les deux fonds de garantie mis en place pour accompagner les personnes à revenus faibles ou irréguliers à accéder au logement. Pour le mois de mars, la production cumulée agrégée des crédits garantis par le Fogarim a connu une progression de 1,7% en une trentaine de jours seulement, portant le cumul à quelque 15,9 millions de DH. De même, le Fogaloge enregistre une progression de 2% sur la même période pour atteindre 5,1 milliards de DH. A ce rythme, on n’est pas loin de la croissance à deux chiffres sur un glissement annuel. Et ce rythme ne fait que s’accélérer mois après mois, puisque la production en mars est nettement supérieure à celle de février. Pour la Fogarim, elle est supérieure de 5% à celle de février et s’établit à quelque 262 millions de DH, pour un montant moyen de 163.000 DH ayant bénéficié à quelque 1607 nouveaux propriétaires, soit une hausse de 4,8% d’un mois à l’autre. En février 2014, le nombre de bénéficiaires avait été de 1533. Il faut également retenir que ces personnes à modeste revenu ont bénéficié d’un taux d’intérêt en légère amélioration. D’un mois à l’autre, ils gagnent 3 points de base à 6,16% contre 6,19%, correspondant chez les demandeurs de crédits, à une mensualité de remboursement de 1206 DH, contre 1215 DH.

Par zone géographique, c’est la région de Casablanca qui est toujours en tête du classement avec 47% des dossiers acceptés, soit près de la moitié des bénéficiaires de mars 2014. Suivent les localités de Meknès avec 89 dossiers, Tanger pour 81 crédits et Témara pour 77 bénéficiaires.

Concernant le Fogaloge, les 129 millions de DH ont profité à 524 propriétaires à bas revenus pour un taux d’intérêt encore plus faible que pour le Fogarim à quelque 5,8% seulement. Evidemment, la moyenne des crédits et des mensualités est légèrement plus élevée. Car les crédits moyens ont été de 248.800 DH et le remboursement mensuel moyen se fixe à quelque 1960 DH.

En somme, la tendance haussière des productions de crédits Fogarim et Fogaloge est confirmée pour ce mois de mars. La question qui se pose est de savoir si le risque d’impayés est plus grand chez cette population à revenu irrégulier ou revenu faible. «C’est certainement le cas, parce que la régularité des revenus permet de mieux respecter les échéances mensuelles», explique un banquier. Mais, «on se rend compte que si l’on se base sur un rythme plutôt trimestriel voire semestriel, les remboursements sont presque aussi réguliers que pour n’importe quel autre bénéficiaire». De plus, le mécanisme de garantie fonctionne parfaitement et permet ainsi aux banquiers de bénéficier d’un remboursement à hauteur de la part couverte par le Fogarim. Enfin, comme pour tout crédit immobilier, les biens financés constituent toujours une garantie supplémentaire en raison de l’hypothèque.

C’est dire que le risque couru par les banquiers n’est pas aussi grand qu’il n’y paraît. Si de plus, ils affirment que les bénéficiaires du Fogarim ne sont pas de si mauvais payeurs que cela, il n’y a aucune raison pour que le rythme décélère. En somme, les banques ne sont pas prêtes de lever la main par rapport à ces crédits immobiliers garantis par les deux fonds.

Dans les mois à venir, il faut s’attendre à une poursuite de la hausse des montants accordés dans ce cadre, ce qui permet de compenser en partie la partie de certains segments de crédits. Car, il faut noter que pour les crédits de trésorerie et les crédits à la consommation, l’heure est toujours  à la baisse. En effet, les banquiers préfèrent limiter la casse dans ce contexte relativement difficile marqué par une forte augmentation des créances en souffrance aussi bien chez la clientèle entreprises, que la clientèle particuliers.  

 
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