Les hooligans ont dépassé toutes les  bornes, ils mettent en danger la stabilité du Maroc et désormais toute complaisance est désormais criminelle. Deux cents énergumènes, armés de gourdins et d’armes blanches ont attaqués les entraînements du WAC, agressé les joueurs est staff technique, cassé les portes des vestiaires pour voler des portables, de l’argent et les clés des voitures. Auparavant, c’est un autre Wydad, celui de Fès, qui a subi le même sort. Les assaillants se disent déçus par les résultats  de leur club.

Comment en sommes nous arrivés là ? Par la lâcheté tout simplement, et concerne toutes les institutions. Barbouillés en meute, des jeunes drogués, surexcités, font subir  à la population de véritables raids à chaque fin de match. Parfois quelques uns sont arrêtés, sinon en règle générale la police tente juste de les disperser. Ceux qui sont arrêtés, sont immédiatement soutenus par les dirigeants des clubs. Akram, le président du WAC, s’est félicité en public, d’avoir réussi par ses interventions à faire relâcher ce qu’il considérait, non pas comme des voyous, mais des supporters. « Black Army », les hooligans des FAR ont mis Casablanca à feu et à sang lors du Jeudi Noir, sans grandes conséquences hormis quelques semaines de prison pour une dizaine d’entre eux. La justice elle-même est fort  complaisante.

Une bande armée qui se livre au pillage, met la vie d’autrui en jeu, cela vaut au minimum dix années de prison. Ce n’est pas le cas quand ces faits sont reliés à un club de football, on leur trouve des circonstances atténuantes, leur prétendu amour pour ce club. C’est comme cela que l’on a laissé l’épidémie atteindre l’ensemble  des régions, y compris les plus petites localités. Ils ont fait fuir les vrais amateurs de football des  stades. Ils terrorisent tous ceux qui se trouvent sur leur chemin, harcèlent les femmes, les violent parfois, volent les commerces, agressent les passants et toujours sans conséquences judiciaires.

Il faut normalement, que l’enquête sur l’agression du WAC, aboutisse rapidement et que les deux  cents assaillants soient arrêtés, jugés et condamnés lourdement. Il n’est plus question d’accepter des arguments tels que la passion ou la jeunesse ; leur place est en prison et pour longtemps.

Mais il faut prendre ce problème à bras le corps. Les hooligans sont des délinquants, souvent des drogués, qui trouvent dans le football un truc fédérateur. Ce sont les ultras d’Al Ahly du Caire qui se sont transformés en groupe terroriste qui s’attaque aux policiers. Ils l’ont fait du temps de Morsi, comme ils le font maintenant, ils se font appeler le Black Block et leur objectif  c’est de « punir la police ». Nous ne sommes pas loin de cette anarchie. Soit on arrête le football, on dissout la fédération, soit on élimine ces bandits, ces vermines.

J’ai horreur de l’angélisme qui consiste à rappeler leurs origines modestes. Ils sont un danger pour la société, ils doivent dégager. Le combat contre les inégalités se passe ailleurs, sûrement pas sur la défense des criminels, même s’ils se disent passionnés du foot.