Formation professionnelle : SM le roi exige du sang neuf
SM le roi Mohammed VI veut mettre à niveau l’offre de la formation professionnelle.
Il a dans ce sens présidé une séance de travail visant la diversification et valorisation des métiers et la modernisation des méthodes pédagogiques. Au cours de cette réunion, le souverain a pris connaissance des premières propositions et mesures à prendre par les départements concernés relatives à la mise en œuvre des hautes orientations royales. Il s’agit, en particulier, de la restructuration des filières de la formation professionnelle, la création d’une nouvelle génération de centres de formation et de qualification des jeunes, la systématisation du conseil en orientation précoce vers les filières professionnelles, le développement de la formation par alternance, l’apprentissage des langues, ainsi que la promotion de l’entreprenariat des jeunes dans leurs domaines de compétence. Le souverain a donné ses hautes directives pour le développement de nouvelles formations dans les secteurs et métiers porteurs tout en mettant à niveau les formations dans les métiers dits classiques, qui demeurent les principaux pourvoyeurs d’emplois pour les jeunes, tels que ceux liés aux secteurs de l’industrie, des services, le BTP, l’agriculture, la pêche, l’eau, l’énergie et l’artisanat. À ce sujet, SM le roi a particulièrement mis l’accent sur la nécessité de développer davantage l’offre de la formation professionnelle, en adoptant de nouveaux standards de qualité, notamment dans le secteur de l’hôtellerie et du tourisme de façon à stimuler et accompagner l’essor essentiel de ce secteur stratégique. L’attention royale a également porté sur la formation professionnelle dans le secteur de la santé, incluant les métiers paramédicaux et de techniciens de santé, notamment en maintenance et réparation des équipements médicaux où il existe un réel potentiel d’emplois. De même, SM le roi a donné ses hautes orientations en vue d’élaborer des formations qualifiantes courtes de près de quatre mois, intégrant des modules linguistiques et techniques destinés aux personnes ayant acquis une expérience dans le secteur informel, et ce en vue de leur offrir l’opportunité d’intégrer le secteur formel et de valoriser ainsi leurs savoir-faire et aptitudes. Commentant les directives royales sur MFM Radio, le politologue Jamal Berraoui a estimé que le plus grand échec de la formation professionnelle au Maroc est le fait que plusieurs jeunes ne s’y inscrivaient pas. De plus, les formations proposées excluaient plusieurs métiers traditionnels. Pour le politologue, la formation professionnelle doit s’orienter davantage vers l’artisanat et l’agriculture.
À l’issue de cette réunion, le souverain a donné ses hautes instructions afin que cette commission présidée par le chef du gouvernement élabore et soumette dans un délai de 3 semaines un programme de projets et mesures précis et d’application immédiate qui seront notamment financés avec le concours du Fonds Hassan II. À cette occasion la commission présentera également l’état d’avancement des préparatifs de la rencontre nationale sur l’emploi et la formation prévue avant la fin de l’année.