Avec la fermeture du Gazoduc Maghreb-Europe, l’Algérie perd quasiment l’Espagne comme client
Après la fermeture unilatérale par l’Algérie du gazoduc Maghreb Europe (GME), transitant par le Maroc, l’Espagne ne dépend plus du gaz algérien.
Après avoir perdu en février dernier sa place de premier fournisseur de l’Espagne au profit des Etats-Unis, l’Algérie vient d’être « renversée par la Russie, en tant que deuxième fournisseur de gaz en Espagne, cela en pleine menace de coupures d’approvisionnement », comme le rapporte El Independiente, un site espagnol dédié à l’information politique, économique et d’opinion, et d’autres médias espagnols qui analysent les dernières statistiques officielles du mois de juin publiées par le bulletin statistique d’Enagás, le gestionnaire du système gazier espagnol.
Lire aussi | Mustapha Baitas : « Pourquoi le gouvernement n’a pas subventionné le carburant comme en 2014 »
Selon ces données établies par ce dernier, la Russie était le deuxième fournisseur de gaz de l’Espagne en juin, avec une part de 24,4 %, juste derrière les États-Unis (29,6 %). « De ce fait, l’Espagne oublie l’Algérie, qui devient le troisième fournisseur avec une part de seulement 21,6 % », constate El Independiente. En détails, la Russie a exporté en juin dernier vers l’Espagne 8 752 gigawattheures (GWh) contre 2 163 GWh, durant la même période en 2021, multipliant ainsi par quatre les quantités de gaz envoyées vers Madrid en pleine invasion de l’Ukraine.
Lire aussi | Maroc. Le N°2 de Masen prend les commandes du pôle « hydrogène vert » du français TotalEnergies
En revanche, le gaz importé d’Algérie a enregistré une chute de l’ordre de 57,3% par rapport à juin 2021, de 18 123 GWh enregistrés il y a un an à seulement 7 736 GWh réalisés le mois dernier, indique la même source. De même, les Etats-Unis sont restés, pour le sixième mois consécutif, le principal fournisseur de gaz de l’Espagne, avec 10 618 GWh, soit 29,6 % de l’ensemble du gaz importé.