Les chroniques de Jamal Berraoui

Gouvernement. Les voies du succès

La coalition tripartite prépare son gouvernement. On sait que Ouahbi n’en sera pas et que Talbi El Alami, l’Ancien président du Parlement aura juste le groupe du RNI. Ces questions de personnes ne sont pas déterminantes.

Le programme l’est beaucoup plus. Les attentes sont grandes,  tant sur le plan social, économique que sur la réforme de la Justice, de l’administration, de l’appareil d’Etat dans son ensemble. Le RNI a fait des promesses électorales chiffrées, ce qui est tout à son honneur, mais maintenant, il en est comptable et devra gérer les impatiences créées. Les 120000 contractuels de l’Education nationale ne sont pas prêts à attendre la fin de la législature pour changer de statut et intégrer la fonction publique et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres.

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Tous ces enjeux sont gérables, mais les craintes sont d’ordre politique. Le mandat du docteur El Otmani, n’a pas été sévèrement jugé par les électeurs uniquement parce que les réalisations ont été faibles. C’est aussi le mandat de la cacophonie. Les Marocains qui ont voté une constitution qui fait du Chef du Gouvernement une institution, ont eu à subir un gouvernement de cantons, chaque parti défendant son pré-carré, les départements qu’il administre et critiquant fortement et publiquement les autres.

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C’est une image désastreuse qui a ruiné la confiance. Le PJD a payé l’addition, alors que la plupart de ses alliés ont gagné en sièges. C’est justement ce fait avéré qui ne doit pas pousser à la conclusion que jouer le trublion au sein de la majorité, est payant électoralement.

Si la nouvelle majorité veut réussir ses paris, il faut qu’elle soit cohérente, solidaire et fidèle. Les contingences doivent être réglées en interne. Enfin, la communication a été le talon d’Achille d’El Otmani. La maîtrise de cet outil est devenue essentielle dans la gestion d’un pays. A l’heure des Fake News, des influenceurs auto-proclamés qui sont payés par le buzz, la transparence totale est une exigence pour sauvegarder un débat public de qualité.

 
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