Groupe OCP : Une croissance à plus de 58% en 2015
Les indicateurs financiers du Groupe OCP au terme de l’exercice 2015 explosent. Le fleuron de l’industrie nationale vient en effet de rendre public ses comptes annuels qui ressortent en forte hausses par rapport à une année plutôt. Le Groupe OCP a en effet clôturé l’année avec un résultat net consolidé de plus de 8 milliards DH affichant une croissance à deux chiffres d’environ 58% tandis que le chiffre d’affaires, en social, dépasse les 47 milliards de DH à fin décembre 2015. « Cette performance est due à nos économies d’échelle, à notre flexibilité commerciale ainsi qu’à nos efforts en matière de réduction des coûts, nous permettant de disposer d’un important levier opérationnel et d’améliorer notre rentabilité. Cette hausse s’explique également par des ventes en progression pour la roche et l’acide, stables pour les engrais, ainsi qu’une demande indienne accrue et une progression des volumes exportées vers l’Afrique. », explique le directeur général de l’OCP, Mostafa Terrab.
Ces éléments ont permis de « compenser les effets de la baisse des importations brésiliennes couplée à la hausse des exportations chinoises ». En effet, le Groupe a réussi à améliorer ses ventes de nouveaux produits, dans le sillage de son intégration verticale et de sa meilleure pénétration des marchés à forte croissance, notamment l’Afrique.
S’agissant du programme d’investissement, il a été marqué par d’importantes réalisations en 2015, notamment le Slurry Pipeline de Jorf Lasfar qui a contribué au renforcement de la structure des coûts du groupe OCP en réduisant significativement les coûts de transport et d’énergie. L’année précédente s’est distinguée aussi par le lancement de la première unité intégrée d’engrais à Jorf Lasfar, rappelle le groupe OCP, faisant savoir que le lancement de la seconde unité devrait intervenir à la mi-2016. L’exercice 2015 a connu également le lancement de la première ligne d’acide phosphorique adaptée pour l’utilisation de la pulpe de roche issue du pipeline et le démarrage de l’unité de dessalement d’eau de mer.
En ce qui concerne les prévisions du groupe, le top management du groupe dit s’attendre à « une amélioration graduelle en 2016, qui permettra un second semestre légèrement meilleur que le premier semestre ». « En dépit d’un contexte de marché dégradé, notre EBITDA devrait se stabiliser, soutenu par l’optimisation des coûts et les économies d’échelles permises par nos projets industriels en cours, tout en tirant profit de la baisse des prix de matières premières », précise-t-on auprès du Groupe. La croissance de la demande en engrais phosphatés, notamment en Afrique, devrait largement absorber l’expansion prévue de la capacité de production du groupe.