Groupe OCP : une marche irréversible vers la transparence
Presque 100 ans. C’est l’âge de l’OCP. Et pourtant, c’est une entreprise qui « rajeunit », grâce à sa capacité d’adaptation, mais surtout grâce à son nouveau staff. Aujourd’hui, devenue société anonyme (OCP SA), c’est la première entreprise industrielle publique marocaine.
Le choix de la transformation en société anonyme, en 2008, est d’abord un choix de la transparence. En effet, depuis cette date, l’OCP n’est plus cette «boîte noire», régie comme autrefois par l’opacité, voire le secret. L’entreprise compte plus de 23.000 collaborateurs exerçant principalement au Maroc, sur quatre sites miniers et deux complexes chimiques, et de plus en plus sur des sites internationaux, surtout en Afrique. En effet, le groupe comprend plusieurs filiales, aux niveaux national et international. En 2018, son chiffre d’affaires a atteint 55,9 milliards de dirhams.
Mais, au préalable, il faut bien dire qu’OCP SA est une entreprise semi publique, de par son mode de gestion, qui vient de loin. En effet, un pas décisif, voire une rupture, a été franchie, dans le mode de gouvernance de cette entreprise.
Le « hasard de l’histoire et de la géographie » a fait que se constituent des phosphates de manière exceptionnelle dans le sous-sol de la formation sociale marocaine, depuis plus de 70 millions d’années, d’après les études géologiques. Pourtant, ce n’est qu’en 1921, que commence la première activité d’extraction, de traitement et d’expédition de phosphate, à Boujniba (Khouribga). Le port de Casablanca accueillera les premiers wagons de la roche destinée à l’exportation. Par la suite, l’exploitation des phosphates s’étendra à d’autres sites miniers situés à Benguérir, Boucraâ-Laâyoune et Youssoufia.
Progressivement, la production atteindra 5 millions de tonnes en 1954, pour doubler en 1964 et quadrupler en 1979. De 1951 à 1961, l’activité OCP était basée principalement sur le séchage et la calcination. Mais, à partir de 1962, le Groupe OCP va amorcer un tournant historique à travers le développement des activités de transformation industrielle, grâce au nouveau souffle nationaliste de l’époque, impulsé par le Gouvernement Abdellah Ibrahim.
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