Hakima Fassi Fihri : les droits de la femme, une priorité
En peu de temps, Hakima Fassi Fihri a réussi à attirer l’attention des médias à la fois au Maroc et à l’étranger. Grande militante, elle œuvre pour relever le niveau de motivation scientifique des étudiants, en particulier des filles.
Hakima Fassi Fihri fait des droits de la femme son cheval de bataille. En effet, la directrice des relations internationales et des partenariats à l’Université internationale de Rabat est l’une des plus importantes défenseures des droits de la femme.
Elle aide également les étudiants marocains à se former lors de l’échange d’études à l’étranger, afin d’atteindre l’objectif souhaité, à savoir la relance des échanges culturels et intellectuels entre les universités marocaines et étrangères.
Dans une interview diffusée sur les ondes de la radio française RFI, Hakima a présenté le programme d’échange qu’elle développe à l’Université internationale de Rabat où elle aide les étudiantes marocaines à se former lors d’échanges à l’étranger.
Interrogée sur la condition des femmes au Maroc, elle affirme que celle-ci est évolutive. « On est sur un chemin et c’est inéluctable ; ça ne peut pas stagner. La tache est très difficile dans un contexte caractérisé par le regain de conservatisme, pas seulement au Maroc mais dans le monde entier. Et cela n’est pas nécessairement favorable à l’émancipation de la femme au Maroc puisqu’il y a souvent derrière ce conservatisme l’élément patriarcal. Dans ce contexte-là on peut imaginer que les femmes vont avoir du mal à faire bouger les choses. Mais en fait, les lignes sont en train de bouger ».
Fassi Fihri met ce dynamisme sur le compte de l’activisme associatif. « Le Maroc est un des pays où il y a plus d’ONG dans tous les domaines et en particulier l’associatif féminin ; beaucoup d’associations travaillent sur l’émancipation de la femme, les droits de la femme, l’autonomisation économique des femmes, la violence contre les femmes et la lutte contre cette violence-là… Il y a des signes très encourageants de la part de la société civile. Il y a une demande très forte ; ça crie vraiment… Donc, les choses sont appelés à changer, ça prendra peut-être plus de temps, mais on y va », conclut-elle.