Flash-ecoRapport

Le HCP relève le faible impact des investissements

Malgré la tendance au désengagement économique de l’Etat, le secteur public demeure le premier investisseur.

Ainsi, en 2017, le montant global des investissements des établissements et entreprises publics (EEP) a été proche de 100 milliards de DH, soit presque le tiers du total des investissements. L’administration publique, elle, y a consacré pas moins de 67 milliards de DH. Si l’on ajoute les investissements des collectivités territoriales, le montant global des investissements publics frôle les deux tiers du montant total des investissements réalisés en 2017, soit 310 milliards de dirhams.

Cette situation est plus que préoccupante. Le secteur privé continue dans sa globalité à boiter, malgré les multiples aides publiques directes et indirectes. En effet, le secteur privé pourvoit à peine au tiers de la FBCF dont le volume global est passé de 697 milliards de dirhams en 2015, à 640 milliards de dirhams en 2016. En 2017, les investissements privés ont atteint moins de 103 milliards de dirhams, enregistrant ainsi une régression. Les investissements des TPME, représentant 95% du tissu économique, ont chuté de 17%, entre 2016 et 2017. Les concours bancaires à l’investissement ont chuté de 4,5% en 2015, avec une baisse annuelle moyenne de 2,4%, depuis 2010.

Plus grave encore, se pose la question du rendement et de l’efficience de l’investissement comme cela a été bien souligné par le HCP dans l’une de ses dernières études. 50% des investissements totaux vont aux BTP depuis le début des années 2000, avec une grande partie destinée à la construction des logements.

Par contre l’investissement dans l’industrie ne cesse pas de s’inscrire en baisse par rapport à l’investissement total, depuis 2010. Ainsi, en 2016, le secteur secondaire a enregistré à peine 38% de l’investissement total, contre 43%, en 2008. De ce fait, les investissements ont un faible impact sur la croissance et donc sur l’emploi.

 

 
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