Hillary Clinton lance le combat de sa vie contre Donald Trump
La démocrate Hillary Clinton a enjoint les Américains à écrire avec elle une nouvelle page de l’histoire des Etats-Unis en l’élisant à la Maison Blanche en novembre et en rejetant le message de « ressentiment » du républicain Donald Trump. Huit ans jour pour jour après sa défaite contre Barack Obama, la candidate de 68 ans a revendiqué mardi la victoire dans la laborieuse campagne des primaires contre le sénateur du Vermont Bernie Sanders. Après une nouvelle série de scrutins, elle a largement assez de délégués pour recevoir l’investiture du parti à la convention de Philadelphie, fin juillet. Elle a surtout remporté la Californie, gros morceau du dernier « super mardi » des primaires, au terme d’un scrutin serré. Une victoire emblématique qui devrait accentuer la pression sur son rival pour qu’il quitte la course.
Mais le poing en l’air, Bernie Sanders a juré de poursuivre sa « révolution politique » jusqu’à la dernière primaire, mardi prochain à Washington. S’aménageant peut-être une porte de sortie, il a souligné que sa priorité était la bataille d’idées et d’empêcher Donald Trump d’être élu président. La démocrate a tendu la main aux millions de partisans du socialiste, plus jeunes que les siens, et a savouré sa revanche lors d’une soirée triomphale à New York. Assumant son statut de pionnière, après 44 présidents masculins, elle s’est inscrite dans la lignée des suffragettes et du mouvement pour l’égalité des sexes et les droits des minorités. « Ne laissez personne vous dire que l’Amérique n’est pas capable de grandes choses », a-t-elle déclaré. « Je veux profiter de cette soirée et des prochains jours pour prendre pleinement conscience de l’histoire que nous avons écrite ici », a dit l’ancienne Première dame, près de 16 ans après le départ des Clinton de la Maison Blanche. La campagne qui s’ouvre est sans précédent. D’abord car elle se joue entre une femme et un homme d’affaires sans expérience politique. Mais aussi car les candidats sont sources de division comme jamais dans l’histoire récente. Dans ce concours d’impopularité, Hillary Clinton veut imprégner dans l’esprit des Américains l’image d’un homme susceptible, impulsif et sectaire. « Cette élection ne ressemblera pas aux bonnes vieilles batailles entre républicains et démocrates », a-t-elle dit. « Cette élection est différente. L’identité de notre pays est en jeu ».
(Avec AFP)