Hommage / Covid-19 : ces soignants morts sur le front de l’épidémie
Ils étaient médecin généraliste, professeur en médecine, gynécologue, dermatologue, ou dentiste. Ils exerçaient à Casablanca, Rabat, Marrakech, Tanger, Ait Melloul, Berrechid, Benguérir, Fès… Depuis le début de la pandémie, ces médecins étaient au front face à l’explosion du nombre de cas de contamination au nouveau coronavirus. La Covid-19 les a emportés alors qu’ils exerçaient leur métier, leur mission. En première ligne face à la pandémie, ces praticiens y ont payé le prix de leur engagement, soixante dix ont donné leur vie pour sauver celles des autres. Il n’y a pas plus beau, plus respectable sacrifice. Parce qu’ils n’étaient pas des médecins de guerre, mais juste des médecins, soucieux de sauver des vies humaines. Hommage à ces héros du quotidien.
Dès que la Covid-19 a atteint le Maroc, le corps médical, en particulier celui de la Santé Publique s’est mobilisé. Le secteur privé a pris sa part ensuite, parce que la médecine est une vocation. Ce virus était inconnu, en mars dernier le monde ne savait rien, absolument rien de sa contagiosité, de sa létalité, mais nous savions que nous étions face à une pandémie, sans nulle autre pareille. Son prédécesseur n’avait fait que quelques milliers de morts, bilan qu’il avait atteint fin mars. Nos médecins se sont mobilisés, ont adopté les protocoles sanitaires, ont suivi les connaissances évoluantes de la lutte contre la Covid-19.
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Alors qu’on annonçait que les corticoïdes étaient proscrits, le Maroc a été parmi les premiers à les utiliser au niveau mondial, bien avant que l’ensemble de la communauté scientifique ne le recommande. Nous devons cette résilience à un corps médical, totalement dévoué à sa mission, soigner, contrer la douleur, sauver des vies.
Pour y arriver, elles, ils, ont fait des sacrifices énormes. Ils n’ont pas compté leurs heures, ont, surtout, accepté un confinement qui les a privés de leurs familles. Une jeune femme, n’a pas vu son bébé de 6 mois et son mari pendant plusieurs semaines, parce qu’après l’hôpital, elle devait se confiner à l’hôtel.
Les médecins privés, généralistes ou spécialistes, n’ont pas cédé à la peur et ont continué à recevoir leurs patients, à les orienter quand il y avait suspicion de Covid. Il y avait un manque de charlottes, de sur-blouses, de moyens de protection, mais ils ont respecté leur serment jusqu’au bout. Il y a eu des comportements déviants, mercantiles, ils sont minoritaires et ne peuvent entâcher l’effort de guerre d’une corporation contre la pandémie.
Dans cette guerre, comme dans toutes les guerres, nous déplorons des morts. Les médecins ont payé le prix de leur engagement, 70 ont donné leur vie pour sauver celles des autres. Il n’y a pas plus beau, plus respectable sacrifice. Parce qu’ils n’étaient pas des médecins de guerre, mais juste des médecins, soucieux de sauver des vies humaines.
En leur rendant hommage, nous respectons un devoir. Celui de nous incliner devant ceux qui ont…
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