Il fait l’actu : Abdelilah Benkirane, Chef de gouvernement
Il devait accélérer la cadence s’il voulait être dans les temps pour déposer le projet de budget au Parlement avant ce lundi 20 octobre 2014. C’est chose faite depuis vendredi dernier. Ce jour là, sous sa présidence, le Conseil de gouvernement a adopté, lors d’une réunion extraordinaire le projet de Loi de finances (PLF) 2015, ainsi que les documents l’accompagnant. Il faut dire qu’avant cette étape constitutionnelle, le Chef du gouvernement avait à faire plusieurs arbitrages. En tout cas, quatre orientations ont été retenues dans le cadre de ce PLF. Il s’agit de renforcer la compétitivité de l’économie nationale et promouvoir l’investissement privé et l’entrepreneuriat , accélérer la mise en œuvre de la Constitution, de la régionalisation avancée et des grandes réformes structurantes , réduire les disparités sociales et spatiales, appuyer les programmes sociaux et promouvoir l’emploi et poursuivre les efforts pour retrouver progressivement les équilibres macro-économiques.
Le projet se base sur nombre d’hypothèses et orientations chiffrées, portant sur une croissance économique de 4,4 %, un déficit de 4,3 %, un prix de pétrole de 103 dollars le baril et un taux de change de 1 dollar pour 8,6 DH. Il prévoit une masse salariale de 105,509 milliards de DH, soit 10,8 % du PIB, contre environ 86 milliards de DH en 2011. Une enveloppe de 189 milliards de DH a été consacrée à l’investissement public, qui comprend l’administration, les établissements publics et les collectivités locales, contre 186,6 milliards de DH l’année dernière et 167 milliards de DH en 2011. Cette hausse est clairement plus significative au niveau du budget d’investissement accordé à l’administration publique, qui est passé de 49,5 milliards de DH en 2014 à 54,09 milliards de DH pour 2015. Le gouvernement prévoit également, dans le cadre de ce projet, la création de près de 22 500 postes budgétaires et des dépenses de compensation estimées à 23 milliards de DH. Le PLF 2015 comporte également plusieurs nouveautés comme la mise en place du Fonds de développement industriel (3 milliards de DH), des mesures portant sur 79 nouveaux projets dans le domaine de l’agriculture solidaire (Plan Maroc Vert), la mise en œuvre des programmes d’investissement relatifs aux stations d’énergie, prévues dans le cadre de la stratégie énergétique nationale, pour près de 14,3 milliards de DH…