Il fait l’actu : El Mostafa Ramid, ministre de la Justice
Les ministres marocain et français de la Justice, Mustapha Ramid et Christiane Taubira, devaient se rencontrer ce jeudi 29 janvier à Paris pour évoquer la coopération judiciaire entre les deux pays. Depuis fin février 2014, le Maroc a suspendu sa coopération judiciaire avec la France. La coopération sécuritaire est également affectée, alors que les deux pays sont tous deux engagés dans une lutte de longue haleine contre le jihadisme. Il faut dire que depuis la suspension de la coopération judiciaire, les dossiers en souffrance s’accumulent. Globalement, le pénal (coopération judiciaire) est davantage touché que le civil (mariages, divorces, pensions alimentaires…). Mais avant même cette rencontre, comme pour mieux baliser le terrain pour les deux ministres, le Premier ministre français Manuel Valls a souligné, hier mercredi à l’Assemblée nationale française, que le Maroc est un partenaire majeur de la France dans la lutte contre le terrorisme, l’islamisme radical et le trafic de drogue. « La France est l’amie du Maroc, le Maroc est l’ami de la France », a-t-il affirmé en réponse à une question du président du groupe d’amitié France-Maroc à l’Assemblée nationale Luc Chatel sur la situation de la relation franco-marocaine, mettant l’accent sur la nécessité pour les deux pays d’œuvrer « pour dépasser cet épisode basé sur de nombreuses incompréhensions ». Manuel Valls a relevé que les liens économiques, humains, culturels et universitaires et la lutte commune contre le terrorisme obligent Rabat et Paris à dépasser « le plus tôt possible » ces incompréhensions et à faire en sorte, comme le souhaitent l’ensemble des parlementaires, que cette coopération reprenne dans les meilleures dispositions possibles. « C’est en tout cas la volonté absolue du président de la République et du gouvernement français », a-t-il souligné.