C’est le cas de le dire : les assureurs tiennent désormais leur événement phare de l’année. Le rendez-vous de Casablanca de l’assurance dont ils rêvaient d’asseoir depuis longtemps, comme un RDV annuel incontournable à l’échelle africaine mais aussi comme un trait d’union entre le Nord et le Sud, est définitivement calé dans l’agenda des professionnels marocains et africains, voire européens. Depuis hier et ce jusqu’à aujourd’hui, la deuxième édition rassemble quelque 700 participants d’une trentaine de nationalités. Au menu de cette manifestation de grande envergure, sous le thème «Assurance et Réassurance en Afrique : Distribution et relation client à l’ère du digital», figure un programme scientifique avec un contenu riche et varié sur des thématiques stratégiques et d’actualité pour le secteur de l’assurance portant sur les opportunités de développement qu’offre le digital à l’industrie de l’assurance. Le président de la Fédération Marocaine des Sociétés d’Assurances et de Réassurance (FMSAR), organisatrice de cette manifestation, s’exprimant à l’ouverture de cet événement, a souligné que la place financière internationale de Casablanca se devait d’abriter un rendez-vous annuel de haut niveau dédié à l’industrie marocaine avec un ancrage africain clairement affiché pour être en phase avec la vision éclairée de S.M. le Roi Mohammed VI qui érige la coopération Sud-Sud comme un axe stratégique de co-développement.  Le sujet qui retient l’attention de tous, cette année, est celui de  la transformation digitale et son impact sur le métier de l’assurance et de la distribution, a-t-il indiqué, soulignant que «si le digital a déjà transformé plusieurs industries, à travers le monde, le secteur de l’assurance n’est pas en reste et, en terre africaine, plusieurs expériences laissent entrevoir de très belles opportunités qui permettront d’améliorer la protection des biens et des personnes et accroitre le taux de pénétration de l’assurance qui demeure très faible en comparaison avec d’autres régions du monde». Au Maroc, comme l’a souligné le ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Boussaid, qui s’exprimait également lors de l’ouverture, le secteur n’a cessé de prendre de l’ampleur, pour représenter en 2014 un taux de pénétration de 3,14%, un chiffre qui positionne le Royaume à la première place au niveau du monde arabe, notant que le volume total de primes émises a atteint l’année dernière 28,4 milliards de DH, enregistrant ainsi une progression de 6,3% par rapport à l’année d’avant.  Grâce à cette performance, le Maroc a réussi à consolider sa position de leader africain (juste derrière l’Afrique du Sud) et à maintenir son rang parmi les trois premiers pays arabes (derrière l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis), ajoutant que pour accompagner la dynamique de ce secteur au potentiel énorme, le gouvernement est totalement engagé à poursuivre l’amélioration du cadre réglementaire le régissant.