Mohamed Nabil Benabdallah, ministre de l’Habitat et de la politique de la ville est sorti mardi de son silence devant la Chambre des Conseillers pour répondre aux questions orales relatives à la catastrophe de l’effondrement des trois immeubles au quartier  Bourgogne à Casablanca qui a fait 23 morts e t des dizaines de blessés.

Benabdallah a d’abord critiqué ceux qui ont appelé à sa démission en soulignant  qu’il n’hésitera pas à le faire  en cas d’effondrement d’une construction édifiée dans le cadre d’un programme immobilier  sous sa responsabilité  en sa qualité de ministre.

Il a demandé aux membres de la deuxième Chambre de ne pas trop  verser dans la surenchère au sujet du drame, les appelant à aller au fond du problème : dans la mesure où le ministère ne délivre pas d’autorisations et même l’urbanisme ne relève plus de ses prérogatives sans parler de l’inspection sur place.

Benabdlah a néanmoins précisé que le gouvernent dans son ensemble est responsable et il faudra sévir pour que ce genre de drames ne se répète plus.

Il a également pointé du doigt l’état de  délabrement de ces immeubles construits au début des années 1960 avec un plan pour un rez- de-  chaussé plus un étage. Or il s’est trouvé que le nouveau plan  d’urbanisme autorise  de passer jusqu’à cinq étages et les autorisations sont accordées au niveau local  par les collectivités élues.

Benabdllah demande que l’enquête aille jusqu’au bout, que les responsabilités soient établies et que tout le monde assume ses responsabilités affirmant que le gouvernent assumera les siennes.