Il fait l’actu : Mohammed Najib Boulif
Mohammed Najib Boulif, ministre délégué chargé du Transport a participé hier lundi à Rabat à une journée d’étude consacrée au secteur du transport routier de marchandise .
D’emblée, Boulif a pratiquement reconnu l’échec du programme de réformes de ce secteur et de sa mise en déclarant devant les participants que depuis 2003, le gouvernement a cherché à insuffler un nouveau souffle à ce secteur en révisant la loi le régissant de manière à permettre sa libéralisation et son ouverture sur la concurrence et le professionnalisme.
Selon le ministre, deux raisons expliquent cet échec. La première est le fait de ne pas avoir pris les mesures adéquates à même d’accompagner et de soutenir les réformes initiées.
La deuxième raison est à chercher dans la non prise en considération la profondeur des divergences et désaccords au sein du secteur lui-même. Il a relevé à cet égard le fossé et les désaccords entre les acteurs de ce secteur quant à leurs visions au sujet des réformes.
Boulif a révélé que les réformes introduites avaient néanmoins permis d’augmenter le nombre d’entreprises travaillant dans ce secteur. Secteur qui a vu le nombre de sociétés passer de 3000 en 2003 pour atteindre les 40.000 à ce jour.
Le ministre a toutefois précisé que 90% des ces entreprises ne disposent que d’un ou deux véhicules de transport de marchandises.
Boulif a reconnu également que le contrat-programme contenait pas moins de 38 mesures dont la majorité est restée lettre morte. Ces mesures concernaient et concernent toujours la mise à niveau des entreprises du transport routier de marchandises pour qu’elles puissent relever le défi de la concurrence, le renforcement du rôle des associations et représentations professionnelles et une formation professionnelle qui cadre avec les besoins et les spécificités de ce secteur.
En un mot, le secteur du transport routier de marchandise n’est pas encore au bout du tunnel des réformes !