Mustapha Fares, président délégué du CSPJ
Le président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, Mustapha Fares, a plaidé, jeudi à Fès, pour la mise en place de mesures qui valorisent le rôle des femmes juges.
« Malgré tous les progrès tangibles qu’a connus la situation de la femme juge africaine sur les plans professionnel et social, ce parcours reste atténuant et difficile en raison des structures socio-culturelles et économiques », a dit Fares, qui s’exprimait à l’ouverture du premier symposium régional des juges africaines.
Cette situation « exige de nous tous, en tant que communauté internationale ou responsables et acteurs nationaux, de mettre en place des mesures qui valorisent le rôle des femmes juges et de les placer au centre de nos plans stratégiques nationaux pour s’assurer qu’elles renforcent leur position de leader dans la société », a-t-il relevé.
Et d’ajouter que l’Afrique a besoin d’un pouvoir judiciaire « indépendant, efficace, transparent et sophistiqué », et de « donner à tous l’opportunité de façon équitable et égale, en vue de garantir l’application de la loi et la protection des droits et libertés ». Fares a, par ailleurs, mis l’accent sur « le parcours avancé des juges marocaines, depuis l’accession de la première juges marocaine à cette profession en 1961, cinq ans seulement après l’indépendance du pays ».
Ce parcours, a-t-il fait remarquer, est « indissociable du contexte des grandes transformations et chantiers de réforme que le Maroc a vécus depuis l’accession de SM le Roi Mohammed VI au trône de Ses glorieux ancêtres en 1999 ».
Cette dynamique est également évidente dans le parcours de la juge marocaine, qui représente environ 25pc du total des juges du royaume, a-t-il indiqué.