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Il fait l’actu : Noureddine Bensouda

Noureddine Bensouda, Trésorier général du Royaume est à la Une des quotidiens de ce vendredi. La raison : Il a donné   une conférence mercredi  à l’école nationale d’administration de Rabat sur « la réforme des finances publiques ».

Plusieurs axes ont été analysés et débattus. Evoquant le rôle du parlement dans le contrôle des finances publiques selon les dispositions contenues dans la constitution de 2011, Bensouda a réaffirmé la nécessité pour le parlement de recevoir  l’information aussi bien quantitative que  qualitative  en précisant que  le gouvernement est tenu de fournir au parlement les rapports , les stratégies , les objectifs et les résultats et les divers documents concernant les finances publiques. Il a estimé à juste titre que le parlement doit être bien outillé en matière d’infos et de données pour  discuter et examiner les finances publiques.

Parlant justement   de la réforme du mode de gestion des politiques publiques, le Trésorier général  a insisté sur un triptyque : réformes de la fiscalité, de la dépense et de la comptabilité publiques relevant au passage  qu’au parlement , on passe beaucoup plus de temps de fiscalité que de la dépense et de la comptabilité  estimant que c’est sur le chapitre de la dépense qu’il faut agir si l’on veut redresser les finances publiques.

Un autre point soulevé au cours de cette conférence concerne les comptes spéciaux(CST). Bensouda  juge que les départements de l’Eta adorent les comptes spéciaux qualifiés de « Shopping budgétaire » dans la mesure où ils sont sollicités sans pour autant faire l’objet de débats au parlement. Ces CST dont le nombre a été é réduit de 79 en 2003 à 79 en 2013, brassent près de 67,65 milliards de dirhams au titre de la loi des finances de cette année.

Autre point soulevé est relatif au lobbying.  Le trésorier général  estime que les lobbyings et autres groupes de pression sont une chose tout à fait normale t courante e  dans la vie  et existent pour être gérés.

Last but not least, Bensouda a traité de la production de textes juridiques  unilatérale et la production commune et partagée .L’unilatérale conduit immanquablement à des erreurs et à des problèmes dans l’exécution. Par contre une production commune et partagée  et  renvoie à la responsabilité et à l’ouverture sur l’Autre  et au souci de leur mise en œuvre. Bensouda a fait une comparaison éloquente : « Au Japon, ils planchent sur un dossier 10 ans et le traduisent dans la réalité au bout de six mois. Au Maroc, on étudie un dossier en six mois et on met dix ans pour l’exécuter » !

 

 
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