Il suffit de voir ( Par Jamal Berraoui )
Les nouvelles technologies ont un impact sérieux. La propagande à l’ancienne, qui consistait à répéter des mensonges inlassablement en espérant en faire une vérité, ne tient plus la route. On a vu les images des manifestations de Laâyoune. Le « Polisario » devrait faire preuve de beaucoup d’humilité.
Les manifestants, quelques centaines, étaient en majorité des enfants. Ils ne scandaient pas de mots d’ordre, ils ne défendaient aucune thèse politique, ils jouaient. Comme tous les adolescents, partout dans le monde, ils sont en conflit avec l’autorité, qu’elle soit parentale, académique, ou officielle. Alors ils jettent des pierres à des forces de l’ordre, qu’ils savent obligés à la retenue. Il suffit de voir les images pour s’apercevoir que le Polisario de l’intérieur c’est une mascarade, liée à un quarteron de félons au service des Algériens.
Il faut espérer que les autorités ne créent aucun psychodrame. Ces jeunes, ces gosses, qui ont caillassé les policiers, méritent au pire une réprimande, pas plus. Ils ne sont ni séparatistes, ni criminels, juste des adolescents révoltés. Celui qui ne l’est pas à cet âge, donne rarement un adulte bien dans ses pompes. C’est en principe dépassé, mais je l’avoue quand même. Je prenais un vrai plaisir à caillasser le caïd de l’arrondissement, parce qu’il prenait un vrai plaisir à éventrer nos ballons, alors que le foot-ball était notre seul loisir. Cela ne fait pas de moi un ennemi de la patrie. J’implore les cieux pour que les autorités se calment et ne commettent pas l’erreur de nourrir la propagande séparatiste.
Il suffit de voir pour se rendre compte que la cause séparatiste et ses tenants sont au désespoir. Maintenant, les problèmes demeurent. Je ne parle pas de la sphère diplomatique. Il faut être naïf pour croire que le conflit sera résolu bientôt. Je parle de la situation sociale au Sahara. L’Image d’Epinal d’une population rentière est fausse. Les jeunes Sahraouis veulent vivre dignement, par leur travail. C’est une autre histoire que je relate sur Challenge, le magazine.