Blog de Jamal Berraoui

Images et contrastes ( Par Jamal Berraoui )

Les infos de ce matin ont proposé des images très parlantes. D’abord, la nomination de 15 Walis et Gouverneurs. Dans le lot, il y a beaucoup de jeunes et surtout une femme. Madame Zineb El Adaoui a été nommée Wali de Kénitra. Rayonnante dans son caftan (c’est mieux que la djellaba blanche), elle a fait preuve d’un enthousiasme certain, dans ses déclarations à la presse. L’Administration territoriale continue sa mue et cela fait plaisir à voir. Je sais que les féministes voudraient, à juste raison, qu’il y ait plus de femmes mais comme disait Mao, la route de mille miles commence par le premier pas.  Ensuite, c’est moins beau à voir. Benchamas et les siens ont choisi de mettre un scotch sur la bouche pour protester contre l’interdiction de
retransmettre les alertes à l’info, les fameuses « Ihata ». Les élus ont le droit de prendre la parole pour informer l’assistance d’un sujet qu’ils considèrent important, non inscrit à l’ordre du jour. Le  gouvernement a considéré que la retransmission en direct doit être suspendue à ce moment. C’est un autre bas de fer ridicule qui dure depuis plusieurs semaines, l’opposition considérant qu’il s’agit, je cite, d’un retour du despotisme, rien de moins. Preuve que les mots n’ont pas le même sens pour les conseillers, que pour nous, communs des mortels.
Il y a un véritable contraste qui saute à la figure. L’Administration,  ce que d’aucuns appellent l’Etat profond affiche ses évolutions, les élus leur incurie.
L’opposition a saisi la HACA, cela aurait pu, aurait dû suffire.
Personne ne réussira à me convaincre que les Marocains sont attachés aux « Ihata », qu’ils en font une source d’information. Bien souvent, ce n’est qu’un stratagème pour créer une polémique. Les élus devraient  juste regarder la courbe du taux d’audience, concernant les séances des questions orales, pour se convaincre du désintérêt absolu des marocains. Qu’ils continuent comme ça et il leur faudra payer les  téléspectateurs juste pour qu’ils ne zappent pas. Quant au Wali El Adaoui, elle n’a pas droit à l’échec. Comme toutes les femmes, elle
sera beaucoup plus sévèrement jugée. Je ne la connais pas, mais si elle a été choisie, c’est qu’elle a les compétences idoines. Son enthousiasme fera le reste. Bon courage Madame !

 
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